Le match : Comme un air de Champions League

Vivacité, spectacle et surtout intensité : ce choc « made in France » avait en bien des points un parfum de gratin européen. En cette semaine de Champions League, qui aura vu les deux adversaires du soir particulièrement briller il y a quelques jours (Paris-Barça : 3-2 et Zenit-Monaco : 0-0), Paris et l’ASM ont maintenu par séquences un niveau de jeu digne de la fameuse piste aux étoiles. Côté occasions franches, les 22 acteurs se sont rendus coup pour coup, de A à Z. On retiendra cette frappe trop enveloppée de Verratti (8e), ce mouvement d’école à trois ponctué par Matuidi (21e) ou encore une tentative signée Bahebeck sortie par Subasic d’une belle manchette (57e).




Les opportunités parisiennes décryptées, place à la réplique monégasque, là aussi en trois temps. D’abord sur un tir fuyant de Ferreira Carrasco (16e), puis sur cette frappe soudaine qui vient heurter l’équerre droite de Sirigu (44e). Avant une ultime chaude alerte, lorsque Kurzawa, en position idéale face au but vide, trouve Van der Wiel pour un sauvetage sur sa ligne (61e).




0-0 à l’heure de jeu, puis tout s’accélère. Côté droit, Pastore trouve Bahebeck qui temporise et adresse une merveille de passe dans l'axe, au point de penalty. Lucas, arrivé lancé, catapulte au fond des filets (1-0, 71e). On se dit alors que Monaco, qui n'a perdu qu'un seul de ses 9 derniers matches joués au Parc, va faire mentir les statistiques. .. Oui mais dans le monyetime, Martial libère les joueurs de la Principauté en battant Sirigu de près (1-1, 90e+2). A l’arrivée, le PARIS Saint-Germain n’a remporté aucune de ses 10 dernières confrontations de L1 contre Monaco (7 nuls, 3 défaites), soit la plus longue disette actuelle du club face à un adversaire en championnat. Un air de déjà vu donc.





Le fait de match : Van der Wiel dans la peau du sauveur

On vient tout juste de dépasser l’heure de jeu, et l’indécision plane sur la Porte d’Auteuil.  Sirigu repousse alors un centre dangereux, Kurzawa a suivi et se retrouve seul face au but au deuxième poteau. Le tir du numéro 3 monégasque est finalement taclé sur sa ligne par Van der Wiel, revenu à vitesse grand V ! In extremis ! Un réflexe décisif à la suite duquel Lucas ouvrira le score, dix minutes plus tard. Histoire de donner encore davantage de relief à l’intervention de son compatriote néerlandais. Malheureusement, on connait la fin du scénario, et le verdict sur la toute dernière offensive des hommes de Leonardo Jardim…



Un homme dans le match : Javier Pastore, Le Maestro

Sa science du jeu fait vibrer le Parc depuis le début de saison, et cette soirée n’a pas échappé à la règle ! Aux manettes dans l’organisation en compagnie notamment de son capitaine Thiago Motta, El Flaco a une nouvelle fois ébloui le public parisien. Sur des gestes techniques de classe mondiale, comme sur ce petit pont réalisé dans le bon tempo (25e), mais aussi et surtout par sa prise de responsabilité. Sa vista a servi tout un collectif, Pastore ayant été l’espace de 74 minutes à l’initiative des mouvements dangereux côté parisien.  A l’image du but de Lucas, sur lequel il trouve Bahebeck, signe de l’orientation décisive donnée au jeu. Très remuant et visiblement en confiance, il a quitté la pelouse sous une énorme ovation dans le dernier quart d’heure. De quoi le booster encore un peu plus. On en redemande.