Nouveau préparateur physique du groupe professionnel, Philippe Lambert fait le point avec nous sur cette première semaine de travail, depuis Stegersbach. Son parcours, sa méthode, ses ambitions : Entretien.
Philippe, pour faire connaissance avec le public parisien, pouvez-vous nous décrire votre parcours ?
« J’ai démarré d’abord en tant qu’enseignant d’éducation physique, à
Armentières, dans la région lilloise. J’entrainais également les jeunes
et les seniors en amateurs. Ayant été formé à Lille, au centre de
formation, j’ai joué avec Pierre Dréossi et Jean-Michel Van Damme, qui
étaient au LOSC et qui m’ont ensuite sollicité pour m’occuper du centre
de formation. J’y ai notamment été entraineur de l’équipe de CFA.
Ensuite, Vahid Halilhodzic est arrivé au club et m’a demandé de venir
travailler avec lui chez les professionnels. Nous avons collaboré
pendant quatre ans, nous avons alors connu la deuxième division et la
remontée en Ligue 1, avec également une campagne européenne en Champions
League. Claude Puel a ensuite pris les commandes de l’équipe, on se
connaissait pour avoir passé nos diplômes ensemble à Clairefontaine. On a
là aussi travaillé ensemble pendant quatre saisons, toujours au LOSC.
Ensuite, j’ai intégré la Direction Technique Nationale pour m’occuper
des formations d’entraineur, et j’ai rencontré Laurent Blanc, qui
cherchait un préparateur physique pour l’Equipe de France. J’étais à ses
côtés pendant deux ans avec les Bleus. »
Et aujourd’hui, place à l’aventure parisienne…
« Oui, quand Laurent Blanc m’a parlé de son projet ici, j’étais aux
Etats-Unis, et j’ai dit oui pour cette aventure au Paris Saint-Germain.
Je rejoins également Jean-Louis Gasset, que j’ai côtoyé avec l’Equipe de
France. J’espère que cette aventure humaine et sportive sera la plus
passionnante possible. »
Joli clin d’œil pour vous lundi dernier, avec la reprise de
l’entrainement…à Clairefontaine ! Comment s’est passé le premier contact
avec le groupe ?
« Effectivement, débuter à Clairefontaine
était une belle surprise. La reprise s’est très bien passée. J’ai
côtoyé pas mal de joueurs du Paris Saint-Germain en Equipe de France,
donc les premières relations ont été simplifiées. Ce sont des joueurs de
haut niveau, sérieux, qui connaissent parfaitement leur métier, donc
les premiers jours ont été très positifs. »
On sait que cette période de préparation peut conditionner le
bon déroulement de la saison. Quels sont vos principaux axes de travail
pendant ces huit jours en Autriche ?
« Un gros volume de
travail, prendre de bonnes habitudes, à la fois en termes d’hygiène de
vie et d’entrainement. On cherche d’abord le volume, beaucoup de
quantité, c’est la raison pour laquelle on s’entraine souvent deux fois
par jour. C’est une période qui est difficile pour les joueurs, pendant
laquelle on apprend également à se connaitre, à s’écouter, à discuter
avec les joueurs de leurs sensibilités, leurs envies, leurs habitudes. »
Justement, comment le groupe réagit-il à tous ces efforts ?
« Bien, vraiment. Il y a un staff médical qui fait du très bon travail
au niveau de la récupération, donc c’est très positif. Et puis, les
conditions s’y prêtent, ici en Autriche. Tout est fait pour que l’on ne
pense qu’au football. »
En quoi l’approche en club et en sélection est-elle différente, en termes de préparation ?
« Ici,
il s’agit d’un travail au quotidien, du non-stop. Avec l’Equipe de
France, on faisait des stages très condensés, très intenses, avec des
échéances qui arrivaient vite. Là, on a beaucoup plus le temps de
discuter, d’échanger, on n’est pas encore dans l’approche de la
compétition. »
Les internationaux retrouveront l’effectif un peu plus tard
dans ce mois de juillet. Quand pensez-vous que le groupe sera prêt
physiquement ?
« L’objectif fixé par Laurent Blanc c’est le
3 août, date du Trophée des Champions contre Bordeaux. Ce sera
psychologiquement important d’être prêts ce jour-là, d’être compétitifs.
C’est peut-être au cours de ce match que les joueurs pourraient prendre
confiance en eux, en leurs capacités, au travail effectué au cours de
cette intersaison. »
Pour finir, que peut-on vous souhaiter pour cette première saison parisienne ?
« Les ambitions sont très élevées, il y a déjà un titre de champion à
honorer. Le Président a été très clair là-dessus, et c’est déjà un gros
challenge. Après, évidemment, on cherchera à vivre une très belle
expérience sportive en Champions League, une compétition absolument
extraordinaire. Pour avoir vécu l’Equipe de France, on parle du très
haut niveau, mais je pense que la Champions League c’est là aussi le top
au niveau international. On espère vivre une très belle aventure
sportive et humaine. »
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