La perte de la première place lors du match face a l'OL est éloquente. L'équipe parisienne a certes réussi a préserver les apparences jusqu'ici, mais la réalité des chiffres est assez différente. Si le Paris SG avait poursuivi sur ses statistiques des 12 premières journées de L1, il compterait aujourd'hui 60 points, 52 buts marqués et 21 encaissés. Le constat est en-dessous des espérances, avec 52 points, pour 44 buts marqués et 25 encaissés. Le club de la capitale, parti sur des statistiques stratosphériques, n'a pu maintenir la cadence de son premier tiers de parcours, dans un championnat somme toute assez relevé cette année malgré ce qu'en disent ses détracteurs. Pour s'assurer un titre qui lui échappe depuis 1994, garder le rythme du début de saison n'aurait pas été du luxe.
Au niveau du jeu
Ancelotti a eu 9 matchs pour mettre en place son projet de jeu. Celui-ci semblait se résumer à son immuable sapin de Noël jusqu'au match a Gerland samedi soir qui nous a offert un bien plus séduisant 4-2-3-1, l'avenir nous dira si le coach parisien conserve ce schéma tactique ou si ce n'etait qu'un ajustement destiné a faire face aux Gones. Le sapin est certes légèrement moins perméable (0.8 buts encaissés/match) que sous l'air Kombouaré (0.89) mais l'équipe est surtout bien moins séduisante dans le jeu.
Le PSG a perdu le jeu léché et spectaculaire de l'année dernière, cette formation si plaisante à voir évoluer, et qui n'est pas devenue championne à cause des chèvres (Mevlut, Apoula et Guillaume) et d'une qualité de banc digne d'un club de national. Si ce n'est la parenthèse dorée de l'été indien durant lequel un bon Pastore a su porter l'équipe dans une autre dimension. Force est de constater que depuis la totale disparition de ce même Pastore début novembre, Paris déjoue, et salement même. La presse salue une victoire 3-1 (dont un pénalty généreux) contre l'Evian Thonon Gaillard et on voudrait jouer la Ligue des Champions? Un peu de sérieux.
Le point de vue d'un supporter
A ce niveau la, le constat n'est pas brillant non plus. Nous avions le plan Leproux, et aujourd'hui c'est carrément le Parc des Princes qui est remis en cause. Le club de la capitale sera certes contraint de quitter son antre historique pour deux saisons (2013-2015) en raisons des travaux de rénovation de l'Euro 2016, mais certaines déclarations («Paris c'est une marque, mais il n'y a pas un stade» Leonardo) laissent à penser que le déménagement au SdF pourrait être définitif. Cela pourrait se justifier par la capacité bien supérieure de l'enceinte de Saint-Denis (80k vs 45k) apportant une meilleure visibilité et permettant de dégager des recettes de billetterie plus importantes. Déjà que le Parc n'entend plus notre ferveur, alors qu'attendre du Stade de France ? Boulogne et Auteuil deviendraient Gennevilliers et La Courneuve ? Encore une fois, un peu de sérieux. Il ne manque plus qu'un remplacement du maillot Hechter par une tunique jaune fluo version OL ou un vert dégueu facon Barca pour en finir avec l'identité du club. Sans un minimum de continuité, les qatariens n'auraient en réalité acheté que les supporters parisiens.
L'image internationale
Rappelons rapidement que les qatariens ont investi massivement dans le PSG pour s'offrir une vitrine, ou une conscience, Coupe du monde 2022 oblige. Une promotion internationale hors norme était promise, dont la figure emblématique devait être David Beckham. Résultat ? De l'encre, beaucoup d'encre, que de l'encre. Et 30.000 maillots floqués pour rien, des supporters frustrés, un club moqué par tous devant le refus des trois « grands » joueurs qui ont été approchés. Les dirigeants ont voulu brûler les étapes, mais City ne s'est pas faite un jour. A vouloir tout tout de suite, le club n'a eu que frustration. Un peu comme le jeu que nous produisons en somme.
Article posté par: Thomas
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