A quelques jours de la demi-finale de Coupe de France face à Saint-Etienne, Laure Boulleau aborde cette rencontre. L’internationale en profite également pour revenir sur l’émergence du foot féminin et les échéances à venir.


Comment gérez-vous ces deux semaines sans compétition avant de retrouver la Coupe de France ?


« On a eu le droit à un petit week-end end pour couper. Cela a fait du bien à tout le monde de pouvoir profiter de sa famille et de ses amis, de faire autre chose que du foot. Maintenant on s’entraîne dur afin de préparer au mieux ce rendez-vous face à Saint-Etienne. On a hâte d’être à samedi et on espère se qualifier pour la finale. »


Vous avez battu cette équipe deux fois cette saison (5-0 et 4-1), de quoi aborder ce rendez-vous avec confiance ?


« Oui, on a les qualités pour gagner ce match. A mon avis, nous sommes au-dessus de cette équipe. Mais un match de Coupe reste un match de Coupe… L’ambiance est toujours particulière. Ce sera donc à nous de faire notre travail. On a un ascendant psychologique du fait de nos deux victoires et je pense que si on se met à l’abri rapidement, alors on passera une bonne soirée. »



La finale se jouera à Clermont ta ville d’origine, c’est toujours quelque chose de particulier de jouer chez soi, est-ce une source de motivation supplémentaire ?


« Le jour où j’ai vu que la finale se jouerait au Stade Gabriel Montpied à Clermont, ça m’a fait sourire et j’ai dit aux filles dans le vestiaire : « Cette année on assure, on va au moins en finale, parce que c’est chez moi ! » (Rires.) Une partie de ma famille vit là-bas, mais ça reste anecdotique. La finale aurait pu se jouer n’importe où en France, la motivation aurait-été la même. »


La perspective d’affronter Lyon en finale est également alléchante, non ?


« Oui, surtout que le 3-0 qu’elles nous avaient infligé à Gerland n’a pas été très biendigéré.Ceserait l’occasion de prendre une belle revanche. Mais chaque chose en son temps, on veut d’abord se qualifier pour la finale. Et l’autre demie n’a pas encore été jouée, Montpellier peut créer la surprise. »


Au niveau du vestiaire, comment se passe la cohabitation avec les joueuses étrangères ?


« Ça se passe super bien ! Elles s’intègrent rapidement et les échanges sont très enrichissants pour nous toutes. Les cultures diffèrent selon les nationalités, qu’elles soient Suédoises ou Américaines j’apprends de toutes les filles et de tous ces pays. »



Tu es au club depuis 2005, comment vis-tu l’émergence du foot féminin et plus particulièrement du Paris Saint-Germain ? 


« C’est super ! D’autant plus que je sais d’où je viens. J’ai vécu toutes les années un peu plus galère avec Paris, à un moment où nous n’étions pas du tout professionnelles. Je n’attendais vraiment que ça. J’ai toujours considéré Paris comme ma maison et je voulais vivre de belles choses avec ce club. Je suis donc, bien évidemment, ravie du virage pris. Maintenant, on va se donner les moyens d’aller chercher des titres. »


En parlant d’avenir, l’Euro en Suède se profile qu’attends-tu de cette compétition ?


« On a envie d’aller chercher quelque chose en Suède. C’est un peu banal de dire ce genre de choses, mais on s’est préparée avec de très gros matches contre des équipes du Top 5 au classement Fifa. L’équipe monte en puissance. J’espère donc, que cette-fois ci, on trouvera la clé pour aller chercher le petit truc qui nous manquait à la Coupe du Monde et aux JO. On a vraiment de quoi faire avec ce groupe qui est bourré de qualités. Objectif Championnes d’Europe. »