Zlatan, quand pourra-t-on discuter en français avec toi (interview réalisée en anglais) ?


« Bientôt, j’espère. Je suis un peu paresseux… (Sourire) Au club, il n’y a pas beaucoup de monde qui parle anglais, donc, ça m’oblige à faire toujours plus d’effort pour apprendre votre langue. Quand je suis allé en Italie, c’était la même chose. J’ai dû rapidement me mettre à l’italien. D’ailleurs, ça me sert aussi au Paris Saint-Germain puisque pas mal de joueurs et de membres du staff parlent ou comprennent l’italien. Je suis capable de m’exprimer dans plusieurs langues, c’est un atout. Maintenant, j’ai hâte de rajouter le français à ma panoplie de polyglotte. »


Qu’est-ce qui te plait le plus dans la culture française ? 


« J’ai encore tout à apprendre de la France. Avant d’arriver à Paris, je ne connaissais pas beaucoup de choses du pays et de sa capitale. Après quelques mois ici, j’ai eu un peu de temps pour découvrir les gens, l’environnement, la gastronomie… J’ai visité l’Arc de Triomphe, la Concorde, la Tour Eiffel ou encore le tombeau de Napoléon. À chaque fois que je sors, j’apprends quelque chose de nouveau. Mais mon métier ne me permet pas de me plonger profondément dans la culture du pays dans lequel j’évolue. On a trop peu de temps libre. Ma priorité est d’être moi-même et de me sentir bien au sein du club avec mes coéquipiers, le staff et toutes les personnes qui y travaillent. »




Quel regard portes-tu sur la Ligue 1 ?


« Je me sens surtout très observé... Partout où je vais, on commente mes moindres faits et gestes. Parfois, on parle même à ma place… Il faut que je m’y habitue. D’autant que le Paris Saint-Germain est au centre de toutes les attentions. Mais, bon, c’est normal. Quand on veut être au top, on doit accepter ce traitement un peu spécial. Tout le monde veut nous mettre des bâtons dans les roues afin de nous empêcher d’aller au bout de nos ambitions. Dans l’équipe, nous avons tous les mêmes objectifs et rien ne doit nous déstabiliser. »


En France, beaucoup estiment que le niveau de notre championnat est faible. Qu’en penses-tu ?


« C’est une compétition difficile, avec un niveau athlétique élevé. Il faut être en excellente condition physique pour y réussir de bonnes choses. Bien sûr, elle peut encore se développer et je suis sûr que le Paris Saint-Germain va tirer tout le monde vers le haut. Moi, je compte apporter ma pierre à l’édifice en aidant le club à gagner le plus de matches possible. J’ai remporté des trophées partout où j’ai joué et je souhaite que ça continue avec Paris. Récemment, on a eu quelques difficultés dans le jeu et ça s’est ressenti dans nos résultats. Mais il y a encore beaucoup de matches à disputer, il ne faut pas s’alarmer. Quand on perd, on apprend bien plus sur nous-mêmes que lorsqu’on gagne. C’est aussi comme cela qu’un collectif progresse. J’espère juste que l’on aura bien retenu les leçons de nos échecs. »




Quels sont tes coéquipiers qui t’ont le plus surpris par leurs qualités ?


« Dans l’ensemble, l’équipe possède un super niveau. Tous les joueurs ont des qualités intéressantes et leurs propres caractéristiques. Le gars qui m’a le plus surpris depuis le début de la saison reste Marco (Verratti). Même si je jouais en Italie la saison passée, je ne le connaissais pas du tout car il évoluait en 2e division (à Pescara). Je suis d’accord avec toutes les choses positives que l’on dit sur lui. Je dirais même qu’il est encore meilleur qu’on ne le pense. En le recrutant, le PSG a fait un très bon investissement. Il possède un immense talent, il faut juste lui laisser le temps nécessaire pour progresser à son rythme. Personne ne doit oublier qu’il vient d’avoir vingt ans. »


Au PSG, le record de buts sur un championnat appartient à l’Argentin Carlos Bianchi depuis la saison 1977-1978, avec trente-sept réalisations. Espères-tu faire encore mieux ? 


« Les records sont faits pour être battus. Et si j’y parviens, d’autres me dépasseront par la suite. Mon boulot, c’est de marquer. J’ai bien débuté la saison et je ne me fixe aucune limite. Mon objectif est toujours de faire mieux que la saison précédente, ça me permet d’avoir une source de motivation supplémentaire. En Serie A, j’ai marqué vingt-huit buts l’année dernière avec l'AC Milan. Par conséquent, il faut que j’en inscrive au moins vingt-neuf cette saison pour être content de ma performance. »



A retrouver un dossier spécial Zlatan dans votre magazine 100% PSG