mardi 16 octobre 2012

Sakho « Je ne me mets pas de pression »


Mamadou Sakho, défenseur du Paris Saint-Germain a tourné la page après une deuxième moitié de saison dernière compliqué pour le Parisien. L'international français se livre et revient sur le malentendu avec son coéquipier Thiago Silva qui fait partie du passé.


J'avais l'impression qu'on ne comptait plus sur moi

 « Beaucoup de gens ne comptaient pas sur moi la saison passée. À force d'abnégation et de concentration, je me suis à nouveau prouvé que je n'avais rien perdu. Je suis revenu de vacances le couteau entre les dents [...] Après le départ d'Antoine Kombouaré, j'avais l'impression qu'on ne comptait plus sur moi. Je n'ai pas senti beaucoup de confiance. Je suis parti en vacances pour réfléchir, évacuer. Et je suis revenu avec les crocs parce que je ne pouvais pas accepter ça. Peut-être est-ce lié à ce que j'ai vécu au cours de ma jeunesse ou à la mentalité des quartiers que j'ai fréquentés »

Cela fait grandir,  vivre ce que j'ai vécu

 « Cela fait grandir. Vivre ce que j'ai vécu - le banc, les tribunes, l'Euro manqué -, ça a été un mal pour un bien. Depuis que je joue, j'ai toujours été surclassé, j'ai signé mon premier contrat pro à dix-sept ans et là, à vingt-deux ans, je vivais le premier échec de ma carrière. Cela m'a appris à me remettre en question. »

Une nouvelle page

 « C’est une nouvelle page, c’est évident. Mais je ne me mets pas de pression. C’est là que mes premières sélections à vingt ans m’ont aidé. C’est légitime, maintenant, de se lâcher un peu plus, de s’exprimer davantage sur le terrain. A vingt ans, quand on arrive en Bleu, on ne peut pas donner des ordres sur le terrain à des joueurs plus âgés. Même s’ils m’avaient demandé de le faire, c’était impossible. Tu es obligé d’expérimenter une phase d’apprentissage. […] Si je parais déjà vieux ? C’est vrai, un peu. Il y a des gens, qui j’en suis sûr, quand on leur demande mon âge, doivent répondre vingt-cinq ou vingt-six. On leur dit vingt-deux et ils disent : « Mais il a joué avec Yepes, Rozehnal, Pauleta, des joueurs partis depuis un moment. Certainement. Le fait d’évoluer à côté d’un joueur comme Maxwell, qui me parle beaucoup sur le placement, la lecture des trajectoires, c’est sûr que ça aide. Si je fais trop de fautes ? La saison dernière, j’en faisais beaucoup ? Je ne pense pas. C’est vrai que je suis un joueur physique, mais je n’ai pas le sentiment de commettre des fautes. Mais bon… »

Je progresse aux contacts de grands joueurs à l'entraînement comme Zlatan Ibrahimovic

 « Il est puissant, technique, vif, grand, il a tout. Alors c’est sûr qu’un défenseur progresse à son contact. Comme je progresse lorsque je m’entraîne avec Benzema, Ribéry ou Giroud en sélection. Par rapport aux placements, aux appuis, ça fait progresser, a expliqué l’international français, qui continue à vivre foot en rentrant chez lui, tel un véritable passionné. Je regarde tout le temps le foot. Quand les jeunes du PSG font un tournoi à Dubaï, ça passe sur Eurosport à 18 heures, je suis devant ma télé, je regarde les matches de L2, je vais voir les jeunes au Camp des Loges. J’aime trop le foot. »

 Avec Thiago Silva tout est rentré dans l'ordre

 « Je n’ai pas lu l’article et je l’ai appris vers 18 heures, avant l’entraînement. C’est évident que, sur le coup, ça m’a fait un choc. Ce sont des choses qui ne se disent pas. Moi, je suis assez impulsif, j’ai le sang assez chaud et j’ai préféré aller en parler avec Claude (Makelele) au début. Dans le vestiaire, j’étais assis à côté de Thiago et je me suis déplacé, j’ai changé de place parce que…(Il se marre) Voilà, je suis comme ça. Thiago est ensuite venu me voir et m’a expliqué que c’était un malentendu. Tout est rentré dans l’ordre. »  a déclaré Sakho dans L’Equipe. 

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