vendredi 28 septembre 2012

Verratti : « Je suis au début de ma route »

Marco Verratti 19 ans, le jeune milieu international  italien en provenance de Pescara en Serie B s'est exprimé dans une longue interview pour Le Parisien. Le joueur est bien dans sa tête et vie son rêve de jouer au football dans un grand club comme le Paris Saint-Germain. Extraits.



Le Parc des Princes a chanté votre nom contre Kiev (4-1). Est-ce une surprise d’être déjà l’un des chouchous du public ?

 Bien sûr. Je viens de la Série B italienne et là, c’était la Ligue des champions. Entendre tous ces supporteurs chanter « Verratti », c’était vraiment fort. Cela m’a donné encore plus de force pour la suite du match. Mais si je crois que je suis arrivé au sommet après cela, c’est que je n’ai rien compris. C’est juste un encouragement. J’ai encore tellement de choses à prouver.

A Pescara, vous aviez pourtant l’habitude de l’amour des supporteurs…

Hé, c’est différent (rires)! Là-bas, j’étais un gars de Pescara, originaire de la région. Quand on est l’enfant du pays, les gens vous aiment dès le départ. A Pescara, j’étais « Marco ». A Paris, cela n’a rien à voir.

Quel est la clé de votre début de saison ?

L’équipe. Comme on est en train de créer quelque chose, tout est plus facile pour moi. Parce que mon adaptation s’est faite en même temps que l’équipe se construisait. Je ne suis pas arrivé dans un club où tout était déjà bien en place. J’ai pu progresser en même temps que les autres. En plus, les autres m’ont vraiment aidé. Franchement, on a un super groupe. Et quand presque tous tes coéquipiers te parlent en italien, cela facilite les choses. Mais on est en France et je me dois d’apprendre votre langue. D’ailleurs, je commence mes cours aujourd’hui (NDLR : hier).

Cesare Prandelli, le sélectionneur italien, a parlé de scandale, reprochant à la Juventus Turin, notamment, de ne pas avoir fait les efforts financiers nécessaires pour vous recruter. Comprenez-vous cette polémique ?

Elle est logique. En Italie, on ne voit pas encore le PSG comme un très, très grand club. Je sais que beaucoup trouvent que j’ai fait un choix étrange. Ils ne comprennent pas que c’est, au contraire, une chance énorme. Le PSG a tout pour devenir un des plus grands clubs du monde, il m’offrait en plus la possibilité de jouer la Ligue des champions. Je n’allais pas refuser ! Ce n’est pas une décision motivée par l’argent. J’avais une belle proposition de la Juventus. Mais j’ai fait un choix en pensant au futur.

En Italie, on vous surnomme « le nouvel Andrea Pirlo ». Est-ce pesant ?

C’est une responsabilité car Pirlo, c’est le plus fort du monde à son poste. Il est aimé dans tout le pays. Comme lui, je me sens une sorte de numéro 10 placé devant la défense. J’aime autant attaquer que défendre. Mais je ne cherche pas à imiter Pirlo. Ce serait ridicule. J’essaie de faire le maximum. Je peux être bon ou mauvais mais je ne veux pas qu’on dise que je n’ai pas assez fait d’efforts.

Arrigo Sacchi a dit : « Verratti a déjà toutes les qualités possibles. » Est-ce vrai ?

Personne ne peut dire non à Mister Sacchi! Plus sérieusement, je n’ai que 19 ans. Dans le foot, tout le monde a un avis sur tous les joueurs. Je préfère donc entendre ça que « Verratti, il n’a rien ». Mais la vérité, c’est que je suis au début de ma route et que j’ai tout à améliorer.

Le 20 mai 2011, vous avez inscrit votre premier but en pro. Qu’avez-vous ressenti ?

Je m’en souviens car je marque peu. C’était une super sensation, mais je préfère la passe décisive. C’est plus dur que marquer, donc plus excitant.


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