L’œil aussi vert que taquin et dans un français de plus en plus maîtrisé, Salvatore Sirigu revient sur le début de saison en demi-teinte du PSG. Le bel Italien, excellent pour sa rentrée à Ajaccio la semaine dernière, n’a rien perdu de ses analyses lucides et drôles.
Le PSG n’a pas encore gagné un match. A quoi est-ce dû ?
On méritait de gagner contre Lorient.Le Parc était hyper content. Même si on a raté beaucoup d’occasions, nous avons montré que Paris était une équipe puissante. A Ajaccio, on a eu des soucis. Surtout en première période. C’était aussi un problème mental. Mais il faut positiver et se dire qu’on a ramené un point. Il faut aussi éliminer les choses qui peuvent être des obstacles.
Par exemple ?
La difficulté pour Paris de faire du jeu contre des équipes qui vont tout donner contre nous. Surtout avec toute la force médiatique qui nous regarde. Tout le monde s’attend à ce que ce soit trop facile pour le PSG. Alors qu’il n’est jamais facile d’atteindre ses objectifs, même pour la personne la plus douée au monde. La victoire n’est jamais facile. Il y a un grand potentiel, mais il faut bien le gérer et rester concentré sur notre route. Il y a encore 36 matchs à jouer le mieux possible. Il y a tellement de gens qui portent des jugements et font des procès qui ne servent à rien après 2 matchs.
Leonardo estime que le PSG n’a toujours pas acquis la culture de la victoire…
On doit jouer quatre-vingt-quinze minutes pour la victoire. Après, s’il y a un nul, on ne peut pas tout jeter . Bien sûr, il y a des choses à améliorer. Mais il y a du positif. Contre Lorient, on revient après avoir été menés 2-0. A Ajaccio, après une expulsion et dans une ambiance hostile, il y avait le risque d’avoir d’autres cartons rouges et de perdre. Nous avons bien géré cette situation. Il est obligatoire de chercher la victoire. Mais je ne peux pas la promettre. Je ne fais jamais ça. La mentalité de Paris sera une mentalité de gagnant. On ne gagnera peut-être pas tous nos matchs, mais parfois, il faut regarder les étoiles pour arriver jusqu’à la lune.
Thiago Silva est-il le meilleur défenseur du monde ?
Oui. Il a toutes les qualités qu’on recherche chez le défenseur moderne. Il est vif, puissant, fort dans les airs, au marquage. Et, quand on sait qu’il a joué des matchs de Ligue des champions avec le Milan, ça veut dire qu’il a des qualités hors du commun.
Où étiez-vous quand vous avez appris l’arrivée d’Ibrahimovic ?
Sur la plage. Un mec me dit : « Vous avez pris Ibra. » Et c’était vrai! Là, j’ai pensé : « Il va mettre le bordel ! » Plus sérieusement, c’est la démonstration que le PSG fait tout pour s’imposer dans toutes les compétitions. Le projet du club a pris une autre dimension.
De l’extérieur, il a une réputation de joueur à fort caractère, qui a même frappé des coéquipiers…
(Sourire.) Il ne m’a pas frappé pour le moment! Il est tranquille. On dirait qu’il vit dans son monde et que ce qui se dit en dehors ne le touche pas. C’est un joueur passionné par le foot. C’est normal qu’on me parle beaucoup de lui. Même mes amis m’ont demandé comment il était. J’ai dit : « Grand avec des cheveux longs. » Blague à part, ce n’est pas un extraterrestre.
Qui est le boute-en-train du vestiaire ?
Guillaume Hoarau. Il y a aussi Lavezzi que j’ai découvert. Lui aussi, c’est un « petit con » (rires). Diego Lugano aussi. Sylvain Armand est un élément positif, qui nous fait rigoler. Le plus sérieux, c’est Papus (Camara). En fait, il fait croire qu’il est sérieux.
Qu’est-ce qui vous plaît à Paris ?
Il y a toujours quelque chose à faire pour débrancher du foot. Bien sûr, j’ai aussi une PlayStation. Mais j’ai visité plein d’endroits. Je ne dirais pas lesquels, sinon ma copine me frappe (rires). Bien sûr il, y a le Louvre.
Le Louvre ? Ce n’est pas l’image que l’on se fait d’un footballeur…
Ne pas aller au Louvre, c’est comme aller à Rome et ne pas voir le pape!
Savez-vous qu’on compare Ibrahimovic à « la Joconde » ?
Non, la Joconde est bien plus petite !
A Ajaccio, près de votre Sardaigne natale, qu’avez-vous ressenti ?
L’Italie ne me manque pas. Mais je suis lié à ma terre de Sardaigne. J’y ai emmené ma copine cet été.
Deux mois après la finale de l’Euro perdue par l’Italie contre l’Espagne (4-0), quel sentiment prédomine aujourd’hui : la fierté du parcours ou la déception finale ?
Un peu des deux. Quand nous sommes retournés en Italie, les gens étaient contents de notre parcours. C’était une surprise. Pas comme au Mondial 2006 où il y avait de l’attente autour de l’équipe. Dans le moment aussi délicat que l’on traverse en Italie et même en Europe, donner de l’envie, de l’espoir et du rêve, c’est fascinant. Mais la défaite était très dure, car il nous manque des forces pour disputer la finale. Perdre contre l’Espagne, d’accord, mais comme ça, ça fait mal.
Il y a dix jours, vous étiez titulaire contre l’Angleterre (0-0) en l’absence de Buffon. Votre statut en équipe nationale évolue-t-il ?
Mon expérience avec Paris est importante. Le sélectionneur le sait. Pour la première fois en Italie, on voit des joueurs qui préfèrent aller jouer à l’étranger. C’est une nouveauté. Cela veut dire que l’on cherche une expérience de vie, une autre façon de jouer. Cela donne plus de connaissances et c’est important.
On méritait de gagner contre Lorient.Le Parc était hyper content. Même si on a raté beaucoup d’occasions, nous avons montré que Paris était une équipe puissante. A Ajaccio, on a eu des soucis. Surtout en première période. C’était aussi un problème mental. Mais il faut positiver et se dire qu’on a ramené un point. Il faut aussi éliminer les choses qui peuvent être des obstacles.
Par exemple ?
La difficulté pour Paris de faire du jeu contre des équipes qui vont tout donner contre nous. Surtout avec toute la force médiatique qui nous regarde. Tout le monde s’attend à ce que ce soit trop facile pour le PSG. Alors qu’il n’est jamais facile d’atteindre ses objectifs, même pour la personne la plus douée au monde. La victoire n’est jamais facile. Il y a un grand potentiel, mais il faut bien le gérer et rester concentré sur notre route. Il y a encore 36 matchs à jouer le mieux possible. Il y a tellement de gens qui portent des jugements et font des procès qui ne servent à rien après 2 matchs.
Leonardo estime que le PSG n’a toujours pas acquis la culture de la victoire…
On doit jouer quatre-vingt-quinze minutes pour la victoire. Après, s’il y a un nul, on ne peut pas tout jeter . Bien sûr, il y a des choses à améliorer. Mais il y a du positif. Contre Lorient, on revient après avoir été menés 2-0. A Ajaccio, après une expulsion et dans une ambiance hostile, il y avait le risque d’avoir d’autres cartons rouges et de perdre. Nous avons bien géré cette situation. Il est obligatoire de chercher la victoire. Mais je ne peux pas la promettre. Je ne fais jamais ça. La mentalité de Paris sera une mentalité de gagnant. On ne gagnera peut-être pas tous nos matchs, mais parfois, il faut regarder les étoiles pour arriver jusqu’à la lune.
Thiago Silva est-il le meilleur défenseur du monde ?
Oui. Il a toutes les qualités qu’on recherche chez le défenseur moderne. Il est vif, puissant, fort dans les airs, au marquage. Et, quand on sait qu’il a joué des matchs de Ligue des champions avec le Milan, ça veut dire qu’il a des qualités hors du commun.
Où étiez-vous quand vous avez appris l’arrivée d’Ibrahimovic ?
Sur la plage. Un mec me dit : « Vous avez pris Ibra. » Et c’était vrai! Là, j’ai pensé : « Il va mettre le bordel ! » Plus sérieusement, c’est la démonstration que le PSG fait tout pour s’imposer dans toutes les compétitions. Le projet du club a pris une autre dimension.
De l’extérieur, il a une réputation de joueur à fort caractère, qui a même frappé des coéquipiers…
(Sourire.) Il ne m’a pas frappé pour le moment! Il est tranquille. On dirait qu’il vit dans son monde et que ce qui se dit en dehors ne le touche pas. C’est un joueur passionné par le foot. C’est normal qu’on me parle beaucoup de lui. Même mes amis m’ont demandé comment il était. J’ai dit : « Grand avec des cheveux longs. » Blague à part, ce n’est pas un extraterrestre.
Qui est le boute-en-train du vestiaire ?
Guillaume Hoarau. Il y a aussi Lavezzi que j’ai découvert. Lui aussi, c’est un « petit con » (rires). Diego Lugano aussi. Sylvain Armand est un élément positif, qui nous fait rigoler. Le plus sérieux, c’est Papus (Camara). En fait, il fait croire qu’il est sérieux.
Qu’est-ce qui vous plaît à Paris ?
Il y a toujours quelque chose à faire pour débrancher du foot. Bien sûr, j’ai aussi une PlayStation. Mais j’ai visité plein d’endroits. Je ne dirais pas lesquels, sinon ma copine me frappe (rires). Bien sûr il, y a le Louvre.
Le Louvre ? Ce n’est pas l’image que l’on se fait d’un footballeur…
Ne pas aller au Louvre, c’est comme aller à Rome et ne pas voir le pape!
Savez-vous qu’on compare Ibrahimovic à « la Joconde » ?
Non, la Joconde est bien plus petite !
A Ajaccio, près de votre Sardaigne natale, qu’avez-vous ressenti ?
L’Italie ne me manque pas. Mais je suis lié à ma terre de Sardaigne. J’y ai emmené ma copine cet été.
Deux mois après la finale de l’Euro perdue par l’Italie contre l’Espagne (4-0), quel sentiment prédomine aujourd’hui : la fierté du parcours ou la déception finale ?
Un peu des deux. Quand nous sommes retournés en Italie, les gens étaient contents de notre parcours. C’était une surprise. Pas comme au Mondial 2006 où il y avait de l’attente autour de l’équipe. Dans le moment aussi délicat que l’on traverse en Italie et même en Europe, donner de l’envie, de l’espoir et du rêve, c’est fascinant. Mais la défaite était très dure, car il nous manque des forces pour disputer la finale. Perdre contre l’Espagne, d’accord, mais comme ça, ça fait mal.
Il y a dix jours, vous étiez titulaire contre l’Angleterre (0-0) en l’absence de Buffon. Votre statut en équipe nationale évolue-t-il ?
Mon expérience avec Paris est importante. Le sélectionneur le sait. Pour la première fois en Italie, on voit des joueurs qui préfèrent aller jouer à l’étranger. C’est une nouveauté. Cela veut dire que l’on cherche une expérience de vie, une autre façon de jouer. Cela donne plus de connaissances et c’est important.
via Le Parisien
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