dimanche 25 mars 2012

Sakho : « Mais on ne change pas parce qu’on est capitaine »




Mamadou Sakho, le capitaine parisien de 22 ans s'est livré pour Le Parisien, avec un regard pertinent sur la saison parisienne et sur ses prestations.

Le PSG reçoit Bordeaux après un nul à Caen et une élimination de la Coupe de France. Comment l’équipe a-t-elle vécu ces moments délicats ?

" Les résultats, il faudra les chercher avec les dents même si les gens pensent qu’on va tout gagner. Nous, on sait que rien n’est acquis. Cette élimination contre Lyon sera dure à digérer, mais il faut absolument tourner la page. A condition de jouer avec sérieux et rigueur pendant tout un match. "

Cette saison, Paris marque souvent dans les arrêts de jeu. Faut-il s’en réjouir ou, au contraire, s’en inquiéter ?

" Les deux. Ça prouve le caractère de cette équipe. Mais c’est aussi une question de chance. Et ça peut se retourner contre nous. En fait, le truc est simple : il faut commencer les matchs comme on les termine! "

Depuis janvier, vos prestations semblent moins bonnes. Est-ce lié à l’arrivée de Carlo Ancelotti ?

" Ce débat ne m’intéresse pas. Chacun peut avoir son avis sur mes matchs. Je sais que je bénéficie de la confiance d’Ancelotti comme j’avais celle de Kombouaré. Cela me suffit. Quand je l’ai rencontré pour la première fois, il m’a dit : « Tu restes capitaine. » C’était sympa d’entendre ça. Et cela a permis de garder une continuité par rapport au travail de Kombouaré. "

Est-ce difficile de porter le brassard de capitaine avec tous ces joueurs d’expérience qui ont signé à Paris ?

" Mais on ne change pas parce qu’on est capitaine! Cela ne transforme pas un joueur. L’an dernier, je ne l’étais pas (NDLR : c’était Makelele) et je parlais de la même façon. Si on a quelque chose à dire à un coéquipier, on ne regarde pas d’abord son propre bras pour voir si on porte un brassard. Ce qui compte, c’est de s’exprimer avec respect. Mais je suis bien conscient que je porte l’image du club quand je parle. "

Vous avez reconnu avoir perdu un peu de poids récemment. Etait-ce une demande du club ?

" (Petit sourire.) C’est vrai que, plus jeune, j’avais deux ou trois kilos de trop. Chacun a sa propre morphologie. L’an dernier, ces kilos superflus ne m’ont pas empêché de faire une super saison. Pour les perdre, c’était juste une question d’hygiène alimentaire. Pour durer au plus haut niveau, il ne faut rien négliger. Disons que je suis plus pointilleux maintenant. "

Avez-vous du mal à reconnaître le PSG des saisons précédentes ?

" Le changement de dimension du club est fulgurant. D’abord pour nous, avec des entraînements hyper poussés. Et même dans le regard des adversaires, on voit qu’on nous observe. Il y a plus de crainte et, en même temps, plus d’envie de nous battre. En Europe, alors qu’on n’est même pas en Ligue des champions, on parle du PSG ! "

Cela doit vous donner envie de rester toute votre carrière ici ?

" C’est une question que je ne me pose pas. Pour l’instant, je me concentre sur mon plan de carrière. Tout se passe bien. J’ai un contrat jusqu’en 2014. Le moment de discuter avec mes dirigeants n’est pas venu. Tout est clair des deux côtés. "

Paolo Maldini pourrait entraîner les défenseurs parisiens l’an prochain…

" (Il coupe.) Je ne le savais pas! S’il venait, ce serait une nouvelle preuve de la motivation des dirigeants à prendre les meilleurs partout. Plus jeune, j’avais deux idoles : Thuram, et ensuite Maldini. " 

Comment réagissez-vous aux problèmes de santé d’Eric Abidal ?

" Au-delà du soutien évident que je lui apporte, cela me conforte dans l’idée que les footballeurs sont chanceux et doivent penser à ceux qui ont peu. Quand je vais à Dakar, au Sénégal (NDLR : dont sont originaires ses parents), j’essaie de faire des choses pour les gens. "

Pouvez-vous nous donner un exemple ?

" J’en ai déjà trop dit. Je ne veux pas qu’on pense que je fais ma pub en affichant ce genre d’action. Quand j’aide, cela ne doit pas se savoir. C’est entre moi et ma conscience. Personne n’a à me juger là-dessus. "

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