LE MATCH : DU COMBAT ET DES OCCASIONS EN CASCADE !
5 petites minutes de jeu : Sur un corner frappé par Thauvin, Gignac au premier poteau trouve l'équerre gauche de Sirigu ! Dans la foulée, Payet frappe juste au-dessus ! Alessandrini (8e) puis Gignac (10e) accentueront l’accent phocéen de cette entame. Les hommes de Bielsa ne le savent pas encore, mais leur chance vient certainement de passer dans ce duel au sommet « made in France ».
Le mistral marseillais envolé, Paris rééquilibre les débats au fil
des minutes, bien aiguillé par un Verratti taille patron dans le cœur du
jeu. Et par un Lucas virevoltant, et décidément transcendé par ce match
si particulier.
C’est lui, en embuscade, qui s’arrache pour devancer
Mendy à la lutte et délivrer un Parc des Princes ivre de bonheur (1-0, 38e).
Sur
sa sixième réalisation personnelle en championnat cette saison, le
Brésilien vient d’ouvrir le score pour la cinquième fois, plus que
n’importe quel autre joueur sur la planète Ligue 1.
Sur la bonne voie après ce but tout en abnégation de son précieux numéro 7, Paris va revenir des vestiaires avec un supplément d’âme.
Et de talent, l’ingrédient numéro 1 dans ces rendez-vous sous très haute tension. Lavezzi (54e) puis Lucas (57e) après la pause font passer des frissons à Mandanda.
Mais côté sensations, c’est surtout l’entrée d’Ibra (66e)
sous une standing ovation qui marque LE temps fort de ce deuxième acte.
Du moins jusqu’au moneytime…et une fin de match canon des Parisiens, au
moins aussi intense en fait que l’entame olympienne !
En bout de course, le latéral adresse un centre parfait pour Cavani, qui vient tromper Mandanda d'une tête décroisée qui passe entre les jambes du gardien marseillais (2-0, 85e) ! On passe même tout près du KO sur une énième percée de Lucas (90e+4) mais cela restera anecdotique, au regard du double enseignement de cette soirée.
Au terme de ce 85e Classico, Paris revient à une longueur de son adversaire du soir au classement.
Et puis, accessoirement, le
club de la capitale domine désormais l’OM toutes compétitions confondues
(33 victoires pour Paris, 32 pour Marseille et 20 nuls (108 buts pour, 106 contre).
Pas si accessoire finalement …
UN HOMME DANS LE MATCH : LUCAS, L’IRRESISTIBLE DETONATEUR
Il nous a confié récemment qu’après sa chevauchée magique dans le précédent Classico, il avait eu du mal à dormir pendant une semaine. Et bien on est prêt à parier que son sommeil ne sera pas des plus paisibles après cette soirée de prestige !
Affuté, entreprenant et comme souvent spectaculaire, il a régalé le
Parc sur une bonne demi-douzaine de percées qui auront finalement usées
l’arrière-garde marseillaise. Et puis, que dire de sa technicité - hors
catégorie - à l’image d’une feinte de corps étourdissante à la…84e
minute, signe de son rendement sur la durée. De toutes les phases
offensives majeures dans cette partie, il a encore influé sur le jeu,
dans un rôle de détonateur qui lui va à merveille.
LE FAIT DU MATCH : IBRA, LE COMEBACK
52e minute, ce dimanche soir, à quelques mètres du banc parisien. Zlatan vient de se lever pour partir s’échauffer et le public parisien scande comme un seul homme le nom du Scandinave le plus populaire de l’Hexagone. 14 minutes passent et place au grand frisson : revoilà le « Boss » et son numéro 10 sur le terrain, après sept longues semaines d’absence.
Joli clin d’œil : Il s’agit là de sa 100e apparition sous le maillot parisien. Pour 83 buts et 28 passes décisives ! Des statistiques qui n’évolueront pas au terme de ce Classico, mais on retiendra deux faits marquants pour ce grand comeback. Que le géant suédois participa largement au spectacle, lui qui fut à l’origine du but du break.
Et puis que pour le show, on peut toujours compter sur lui, à l’image ce geste acrobatique "zlatanesque" tenté dans les 6 mètres à la 82e minute. Alors, show must go one !