Quelques jours avant de rejoindre la Squadra Azzura pour préparer la Coupe du Monde, Salvatore Sirigu s'est arrêté dans notre studio pour revenir sur la saison qui vient de s'écouler et évoquer le mondial brésilien.


LE DEBUT DE SAISON

« Il y avait beaucoup d'enthousiasme car on venait de gagner un titre important pour Paris et on était sur un élan positif. Lucas et Thiago Silva avaient remporté la Coupe des Confédérations en juillet (l'Italie avait fini troisième). Il y a eu les arrivées de joueurs qui se sont intégrés très vite (Lucas Digne, Marquinhos et Edinson Cavani). On démarre bien en remportant le Trophée des Champions début août (2-1 face à Bordeaux). Cela nous a tout de suite mis sur les bons rails. »


LES BUTS DE ZLATAN IBRAHIMOVIC ET EDINSON CAVANI CONTRE BASTIA

« C'était un match délicat car on n'était pas au top physiquement. Quelques joueurs n'étaient pas très en forme car ils revenaient de matches avec leur équipe nationale. Alors, quand on voit le but  magnifique de Zlatan, on se dit qu'il n'y a rien à faire ! C'est exceptionnel, on voit rarement cela. En seconde période, il sort pour laisser entrer Edi qui, avec une lucidité impressionnante, vient dribbler dans la surface, élimine le gardien (Mickaël Landreau) et marque un but dans un angle très difficile. Ce sont deux buts qu'on voit rarement dans un match de football. »

LA COUPE DE LA LIGUE

« Il y avait beaucoup de stress pendant le match. J'étais sur le banc et, quand on regarde de l'extérieur, on se sent impuissant. Sur le terrain, on est dans l'action. On n'a donc pas le temps de cogiter. En plus, Lyon marque en deuxième période et on avait perdu la semaine précédente là-bas (0-1)... Le stade était plein, avec un public magnifique. On ne voulait sortir de ce stade qu'avec la coupe dans les mains. Alors forcément, à la fin, la joie était immense ! »


LA COUPE DU MONDE

« On a envie de se retrouver avec l'équipe nationale pour se préparer* avant le coup d'envoi de la Coupe du Monde. C'est une occasion spéciale pour un joueur de football. Le Mondial, c'est l'expression maximum du football. C'est normal qu'il y ait de l'attente. Il va y avoir tellement de matches, d'entraînement et de sacrifices à faire... Il faut profiter du moment présent. Je pense que l'Italie a la possibilité de sortir de ce groupe difficile. C'est l'objectif. Après, on verra pour aller le plus loin possible, même si d'autres équipes sont devant nous aujourd'hui. »

LES PARISIENS AU MONDIAL

« Evidemment, on apporte un peu du club en équipe nationale ! Sous les couleurs de notre sélection, on va représenter le Paris Saint-Germain. Je vais d'ailleurs croiser Edi en phase de groupe. Je l'ai déjà affronté en Italie lorsque je jouais à Palerme et lui à Naples. Avec l'Italie, on a battu l'Uruguay dans le match pour la troisième place en Coupe des Confédérations. C'est presque une habitude de jouer l'un contre l'autre ! C'est un clin d'œil, on est amis dans la vie, mais on sera adversaire ce jour-là. »

*L'Italie affronte la République d'Irlande samedi soir à Londres en match de préparation.