À quelques jours de ses premiers pas au Parc des Princes dans le costume d’entraineur du Paris Saint-Germain, à l’occasion de la réception d’Ajaccio ce dimanche, Laurent Blanc nous a accordé un entretien, depuis Clairefontaine. En voici les temps forts.


Coach pour commencer, quel bilan tirez-vous de ces six semaines de préparation ?


« La préparation en elle-même s’est très bien passée. Le travail que nous avions prévu de faire a été fait et bien fait. Le seul bémol, c’est que nous n’avons pas eu tout l’effectif à disposition, mais nous étions prévenus. Cela nous a pénalisé dans la mesure où les absents étaient des joueurs importants, qui n’ont pas pu réaliser cet important travail d’avant saison. Ils rattrapent leur retard actuellement, ce qui nous désavantage par rapport à d’autres équipes. C’est regrettable, mais je le répète, nous le savions donc on fait en sorte que cela se passe dans les meilleures conditions possibles. »


Hasard du calendrier, vous avez disputé vos deux premiers matches officiels à la tête du Paris Saint-Germain face à deux de vos anciens clubs : Bordeaux et Montpellier. Qu’avez-vous ressenti ?


« Personnellement, cela m’a fait énormément plaisir de rencontrer Bordeaux et Montpellier, car ce sont deux clubs que j’apprécie beaucoup. J’entretiens encore des relations avec certaines personnes qui y travaillent. Mais ce sont avant tout des matches à gagner, donc ce n’est pas toujours facile d’affronter des personnes que l’on aime. »



Que retenez-vous d’ailleurs de ce premier match de championnat à Montpellier ?


« Quand on analyse un match, il faut retenir l’intégralité de la rencontre. C’est vrai que la deuxième période fait un peu plus plaisir mais il ne faut surtout pas occulter la première. Car c’est là que nous devons progresser. Ce genre de match face à des adversaires surmotivés, reviendra régulièrement cette saison. Il faudra faire attention car ils profiteront de tous nos temps faibles. Après, il est vrai qu’en deuxième période, on a montré plus de caractère et d’envie. Nous étions sans doute dans de meilleures dispositions physiques. On peut s’apercevoir que les Montpelliérains ont beaucoup couru et ce n’est pas un hasard s’ils ont fini à dix. Comme je l’ai dit aux joueurs, on peut passer à travers lors de la première période, mais on se doit de rentrer aux vestiaires sur un score nul et faire la différence ensuite. C’est pour ça que si l’on veut progresser, il faut surtout analyser cette première période. »


Comment appréhendez-vous ce premier contact avec le public parisien, dimanche contre Ajaccio ?


« On prépare cette rencontre comme d’habitude. Certains joueurs peaufinent leur gammes et c’est cela qui nous intéresse le plus actuellement. Mais c’est vrai que c’est un match attendu par beaucoup de monde, car certains joueurs vont sûrement fouler la pelouse du Parc pour l’une des premières fois, voire pour la première fois. Donc il sera important de bien attaquer cette rencontre pour obtenir un résultat positif. »



Beaucoup d’internationaux ont rejoint leurs sélections respectives cette semaine, comment gérez-vous cette situation ?


« C’est le lot des grands clubs européens. Quand il y a des dates internationales, l’effectif est réduit. On va donc organiser des oppositions pour offrir du temps de jeu à ceux qui peaufinent leur préparation, car physiquement c’est important pour eux. Des jeunes viendront d’ailleurs pallier les absences des internationaux à l'entraînement. »


Edinson Cavani est présent avec vous cette semaine. Doit-on s’attendre à le voir sur la pelouse du Parc dès ce dimanche contre Ajaccio ?


« Certainement. Mais la question est de savoir s’il débutera la rencontre. C’est une décision que l’on prendra. Lui aussi est en retard dans sa préparation, il a connu quelques petits problèmes physiques. On a très bien travaillé avec lui cette semaine, mais il nous reste du temps pour prendre une décision. »