Sylvain Armand, le défenseur du Paris Saint-Germain s'est livré dans « Luis Attaque » sur RMC. Pour le joueur de 32 ans et le plus ancien du club indique que pour le moment l'équipe ne joue pas encore en bloc équipe.
Sylvain, que pensez-vous des critiques qui visent le PSG ?
Depuis que je suis dans la maison, le public a toujours été exigeant. Avec tout ce qu’il s’est passé pendant deux ou trois mois, ne pas avoir gagné, ne pas jouer correctement… Il fallait s’y attendre. C’est logique que ça nous tombe dessus.
L’attente est plus importante…
C’est normal. En tant que joueur, il faut l’accepter. Les 200 millions d’euros de recrutement, c’est un fait. Déjà que les gens n’étaient pas très patients, ils le sont encore moins. Même si on n’est pas tous au top physiquement, puisqu’il y en a qui nous ont rejoints plus tard, on a des joueurs qui sont capables de s’adapter au jeu rapidement pour avoir des résultats tout de suite.
Qu’est-ce qui coince pour le moment ?
Je pense que c’est une question de mental. Il faut bien saisir que c’est le collectif qui passe avant tout. On essaye de le dire à tout le monde. On a les capacités individuelles pour faire la différence, parce que les mecs de devant vont super vite. A côté de ça, il faut savoir jouer en équipe, en bloc. C’est ce qu’on ne sait pas faire aujourd’hui. Il faut être discipliné, tout simplement. Et pour moi, on ne l’est pas.
C’est une question de motivation…
C’est le plus important. Tout le monde sait que sur le papier, on est au-dessus. C’est une certitude, on ne peut pas le cacher. Si tout le monde y mettait un peu du sien mentalement, pour faire l’effort et essayer de faire basculer le match dès la première mi-temps, je pense qu’on serait capable de le faire. Il faut s’attendre à des équipes qui vont défendre, qui vont avoir plus d’envie que les week-ends précédents. Si on n’a pas au moins autant envie qu’eux, on n’y arrivera pas. Il faut qu’on tire tous dans le même sens. Et il ne faut pas se dire qu’on va gagner 3-0 ou 4-0 parce que des stars sont arrivées. Le championnat de France reste difficile. On s’en aperçoit avec ces premiers matchs.
Arrivez-vous, malgré toutes les recrues, à conserver un rôle de rassembleur ?
On y arrive, on essaye de communiquer. J’hésitais entre le portugais et l’italien, l’année dernière. J’ai choisi l’italien (rires). Ce n’est pas évident. Des joueurs comme Zlatan (Ibrahimovic) et Thiago Silva sont arrivés. Les langues sont complètement différentes. Il y a plus d’étrangers que de Français dans le vestiaire. Ce n’est pas toujours facile de faire passer un discours.
Pour un ancien du PSG, comme vous, c’est devenu un autre monde…
C’est pour ça qu’en restant, je découvre encore beaucoup de choses. Ils agissent vraiment comme dans un grand club. C’est la première préparation que je fais sans mettre une paire de baskets, en 14 ans de carrière. Les stages à New York et en Autrice ont aussi été complètement différents. C’est à des années-lumière de ce qu’on peut vivre en France.
Comment Zlatan Ibrahimovic se comporte-t-il au sein du groupe ?
Sur le terrain, c’est un gagneur. Il va s’arracher sur tous les ballons, il va vouloir gagner tous les petits jeux à l’entraînement. Et en dehors, il est souriant. On peut lui parler. Ce n’est pas un monstre (rires). Moi, je suis content quand je suis dans son équipe à l’entraînement. Lors du premier entraînement, il a soulevé trois joueurs (rires). Moi, ça m’évite de prendre des coups. Ça me va très bien !
« Certains clubs se sont renseignés »
Allez-vous rester au PSG ?
J’ai eu des appels ces derniers jours, certains clubs se sont renseignés. Mais le PSG a été clair. Ils n’ont pas voulu. Je vais rester en m’accrochant, en essayant de grappiller du temps de jeu. On verra bien. Le football va très vite. Ça peut évoluer. J’ai choisi de rester, je découvre beaucoup de choses, le PSG agit comme un grand club. Tout ce qu’il nous font vivre, par exemple au niveau de la préparation, c’est différent. New-York, l’Autriche, c’est à des années lumière de tout ce qu’on a pu vivre auparavant. C’est important et intéressant. La piste Saint-Etienne ? C’est fini. J’ai encore eu des appels d’autres clubs ces deux derniers jours, mais le club a refusé. Je reste dans cette situation-là, je vais m’accrocher, tenter de grappiller des matches puis on verra dans le futur.
Je veux être champion de France, ça serait quelque chose d’extraordinaire, je ne peux pas le cacher. J’ai eu beaucoup de bas jusqu’à présent, je découvre quelque chose de grand, des joueurs différents, ce club a complètement changé. Après, j’ai 32 ans et j’aurai peut-être l’opportunité de rejoindre un autre club la saison prochaine.
La concurrence un problème....
La concurrence, je la vis très bien. Aujourd’hui, je me suis fait une raison, c’était plus difficile à accepter la saison passée vu j’avais jamais eu l’occasion de rester sur le banc dans ma carrière. Je savais que je partais pour une saison de ce style. Je fais le maximum pour tenter de changer la donne. Après, ce sont les choix du coach, Maxwell est devant moi grâce à son expérience. Mais je répondrai présent.
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