Ezequiel Lavezzi "El Pocho" dans un long entretien avec Le Parisien.
Que signifie votre surnom El Pocho ?
C’est une chose que l’on me demandait souvent en Italie. En Argentine, on aime bien donner des surnoms mais celui-ci ne signifie rien de précis.
Il paraît que vous aviez un chien qui s’appelait comme ça ?
Oui, c’est vrai. Quand j’étais enfant, j’avais un chien qui s’appelait Pocho. Et quand il est mort, mon frère m’a appelé Pocho. C’est resté.
Pouvez-vous nous raconter votre enfance ?
Je viens de Rosario, une ville située à environ 100 km de Buenos Aires. Ma maman était femme de ménage et mon papa était employé dans une entreprise de réfrigération. Ils se sont séparés quand j’avais 2 ans et j’ai été élevé par ma mère. Honnêtement, même si je n’avais pas toujours tout ce que je souhaitais, je me souviens d’avoir vécu une enfance heureuse.
Où avez-vous appris à jouer au football ?
Dans mon quartier, il y avait un club qui s’appelait Sol Naciente. Je me suis inscrit là-bas à 4 ou 5 ans, on jouait à sept sur un terrain en terre battue. Je suis resté jusqu’à 12 ans et ensuite j’ai changé de club pour rejoindre Coronel Aguirre, toujours dans mon quartier. Et à 16 ans, j’ai fait un essai à Boca Juniors. Je suis resté là-bas pendant trois mois, mais je me suis disputé avec un entraîneur et je suis retourné chez moi.
Est-il vrai que vous avez failli tout arrêter à ce moment-là pour entamer des études d’électricien ?
Oui, j’y ai vraiment pensé. Je suis resté trois mois sans rien faire. Heureusement à ce moment-là, un représentant de l’Estudiantes Buenos Aires m’a appelé et j’ai signé là-bas où je suis passé professionnel. On peut considérer que j’ai eu de la chance.
En 2009, vous auriez pu signer à Liverpool, Chelsea et dans d’autres clubs. Pourquoi avoir refusé de quitter Naples à ce moment-là ?
Je pensais que ce n’était pas le bon moment. L’année dernière, en revanche, j’avais l’impression d’être arrivé au bout de mon cycle avec Naples. J’ai 27 ans, et si j’avais encore attendu, il aurait été trop tard. En accord avec le club, on a décidé que si une offre intéressante se présentait, je pourrais m’en aller. C’est là que j’ai été séduit par le fait de vivre et de jouer à Paris. En plus, j’ai fini avec la victoire en Coupe d’Italie, il n’y avait pas de meilleure manière de partir.
Vous vous définissez comme un attaquant ou plutôt comme un milieu de terrain ?
Je suis un attaquant. Mais c’est à vous de dire quel joueur je suis. Après m’avoir vu jouer, vous pourrez en tirer vos conclusions et vos critiques.
Vous avez un tatouage de Maradona sur votre corps mais quand il était sélectionneur, il ne vous a pas retenu pour la Coupe du monde 2010. Est-ce que vous lui en voulez ?
Ce qu’il était en tant que joueur et ce qu’il a fait comme sélectionneur sont des choses différentes. En Argentine, il y a beaucoup de joueurs de très bon niveau. Et s’il ne m’a pas pris, c’est qu’il avait ses raisons. Je ne lui en garde aucune rancune.
Javier Pastore que vous côtoyez en sélection est-il votre ami ?
On se connaît parce qu’on se retrouve en sélection argentine, mais on ne se connaît pas plus que ça. En sélection, il y a des gens avec qui tu as des affinités. Avec Javier, on a toujours entretenu de bonnes relations mais je ne peux pas vous dire que c’est un ami. On va apprendre à mieux se connaître ici.
En revanche, vous semblez très proche de Lionel Messi.
Oui, Leo est un ami. On se voit, on se parle souvent au téléphone.
Comment est-il en privé ?
Il ne veut pas trop se livrer. Je ne vais pas vous dire ce qu’il fait ou ce qu’il ne fait pas, ce sont des choses à respecter. Il faut lui demander, mais je pense qu’il veut se protéger. Leo, il faut en profiter sur le terrain.
Va-t-il venir vous rendre visite à Paris ?
(Grand sourire.) Qui sait ? Sûrement.
Comment se passe votre adaptation à Paris et à votre nouvelle équipe ?
Beaucoup de mes partenaires parlent espagnol et italien. Ce sont les deux langues que je parle, donc je me débrouille. Pour l’instant, je n’ai pas encore trouvé de maison mais quand je serai bien installé, je pourrai prendre des cours de français. Je pense que c’est quelque chose de très important pour mon intégration.
Avez-vous déjà choisi l’endroit où vous voulez vivre ?
Personnellement, j’aime habiter dans une maison et je veux vivre à Paris. On m’a dit que ce serait difficile. Sinon, je me rabattrai sur un appartement.
Depuis qu’ils ont lu que vous vous êtes battu avec un autre conducteur à Naples, les automobilistes parisiens sont inquiets. Pouvez-vous les rassurer ?
(Gêné.) Cette histoire est fausse. Je peux avoir des réactions sur le terrain, mais dans la vie je suis tranquille. Que les automobilistes parisiens soient tranquilles, je ne vais me battre avec personne.
via Le Parisien
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire