Presque un an après son arrivée au PSG, le Brésilien dirige déjà sa troisième campagne de recrutement. Celle qui doit préparer le club parisien à affronter les meilleures équipes d’Europe en Ligue des champions. Leonardo a reçu « le Parisien »-« Aujourd’hui » en France, hier au Parc des Princes, pour faire un point sur l’avancée du mercato.
Pourquoi avez-vous du mal à conclure des affaires en ce début de mercato ?
Leonardo. Comme tout le monde dit qu’on a beaucoup d’argent, les négociations sont souvent très difficiles. Il n’est pas question de surpayer et faire n’importe quoi pour faire « un grand coup ». Nous avons des limites, que ce soit avec Tevez ou Thiago Silva.
Pour quelles raisons le marché des transferts est-il pour l’instant aussi calme ?
En fait, tous les grands clubs pensent aux mêmes grands joueurs. A peu de chose près, la liste est la même partout. Qui va aller où? Je ne sais pas. Pour l’instant, rien ne bouge et le marché européen voudrait que le PSG ouvre le bal. Mais nous ne sommes pas pressés.
Le PSG doit pourtant casser sa tirelire pour attirer un très grand nom…
Je pense que ce n’est pas la bonne méthode. Il faut plutôt faire grandir le club, saison après saison et, à un moment, un grand nom arrivera.
Pouvez-vous tout de même assurer qu’un grand attaquant va signer cet été ?
Non, je ne peux rien promettre. Les grands attaquants coûtent cher, ce sont des opérations très compliquées. On étudie, on discute, mais on ne peut pas faire de folie. Tevez a tout fait pour venir ici, mais on avait des limites.
Quel profil d’attaquant recherchez-vous ?
C’est un avant-centre. Un vrai avant-centre. Mais il est difficile d’aller chercher ce genre de joueurs dans un grand club.
Le Brésilien Damiao, 22 ans (Porto Alegre), a-t-il le profil recherché ?
On a parlé avec lui au mois de janvier. Mais nous n’avons jamais avancé sur le dossier. C’est un véritable avant-centre mais je pense qu’il doit encore franchir un palier pour justifier le prix demandé par ses dirigeants.
Le dossier Kaka est-il toujours d’actualité ?
Il n’y a aucune négociation. Rien du tout. J’ai une relation personnelle avec Kaka, donc tout le monde se dit qu’il y a un projet de transfert derrière ça. En fait, aujourd’hui, Kaka n’est plus une priorité pour le PSG.
Après les revirements pour Pato et Thiago Silva, on a l’impression que l’AC Milan ne prend pas le PSG au sérieux ?
Non, s’il y a un problème, c’est là-bas (NDLR : à Milan), pas ici. Pour nous, ce dossier n’est pas dramatique. On a parlé avec le meilleur défenseur du monde, on avait un accord avec lui, mais on n’a pas trouvé d’accord avec Milan et nous avons rompu les discussions. On était très proche, mais il est également normal qu’un club réfléchisse avant de vendre le meilleur défenseur du monde.
Comment Carlo Ancelotti vit-il ce mercato ?
Comme tous les entraîneurs, il aurait envie de disposer de son effectif le plus vite possible. Mais je ne suis pas pressé. Le mercato se termine dans deux mois. C’est très long. Et je ne veux surtout pas envoyer un signal au marché en disant que je suis pressé. Il n’est pas non plus question que l’on surpaye dans des proportions inacceptables. Surpayer, d’accord. Mais dans une certaine limite.
Il espère toujours un très grand joueur par ligne ?
C’est toujours l’idée. Encore faut-il trouver des joueurs meilleurs que les nôtres. On ne recrutera pas un milieu de terrain pour en avoir un en plus.
Le départ de Ceará annonce-t-il l’arrivée d’un latéral droit plus fort que Jallet ?
L’idée est d’avoir un groupe compétitif. Ceará a été très correct, il était en fin de parcours, on le remercie. Aujourd’hui, au poste de latéral droit, il n’y a rien.
Pourtant, on parle de Maicon, Dani Alves, Bosingwa…
On nous propose tout le monde, mais il n’y a rien. Au PSG, il y a Jallet, mais aussi Bisevac qui peut jouer à droite.
Quels sont les objectifs cette saison ?
Comme la saison dernière, on part avec l’idée de gagner le championnat et j’espère que ce sera comme ça pour les quinze ou vingt années à venir. En Ligue des champions, ce sera dur. Lors du tirage, le PSG sera dans le quatrième chapeau. Nous allons débuter notre parcours face à de très gros clubs. Mais commencer avec des matchs comme ça, c’est bien, ça donne de l’enthousiasiasme.
Lavezzi sera-t-il là lundi pour la reprise ?
On espère… Mais rien n’est signé. Et tant que les choses ne sont pas faites…
Pourquoi l’avez-vous choisi ?
Au niveau du jeu, il est important de d’avoir beaucoup d’alternatives. En Ligue des champions, le niveau de l’adversité sera très élevé. On ne pourra pas toujours imposer notre jeu. De temps en temps, la stratégie sera le contre. Et pour le contre, on a Ménez, Pastore, Nene… et Lavezzi dont les qualités de vitesse sont très intéressantes.
Pourquoi n’investissez-vous pas plus sur le marché français ?
Nous avons sollicité certains clubs français, mais soit on essuie des refus soit on nous demande des tarifs incroyables. Et après, on nous reproche de ne pas acheter français! Mais on fait comment?
Beaucoup de joueurs souhaitent-ils quitter le club ?
Non, au contraire. Seul Kevin Gameiro m’a dit qu’il voulait partir. Je comprends sa situation, mais il n’a pas d’offre concrète. On a parlé avec le FC Valence, mais ils ont arrêté avant de faire une offre. Aujourd’hui, c’est fermé, Gameiro reste là. Il est toujours un attaquant important.
Pourquoi ne voulez-vous pas prolonger le contrat de Nene ?
Nous sommes très contents de Nene. Il a réalisé une grosse saison et nous avons envie de le garder. Maintenant, il lui reste une année de contrat et je ne vois pas pourquoi nous devrions prendre une décision tout de suite. Cela reviendrait à dire que la dernière année de contrat ne sert à rien.
Mamadou Sakho a-t-il encore un avenir au PSG ?
Bien sûr. Il n’a que 22 ans… Ces derniers mois, il a vécu une expérience nouvelle. Pour la première fois de sa carrière, il a senti qu’on le testait, comme s’il passait un examen. Mais c’est tous les jours comme ça dans un grand club. Il peut retrouver une place de titulaire. C’est le terrain qui donnera la réponse.
via Le Parisien
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire