Hier se disputait en fin de soirée au stade Marcel Picot le match ASNL – PSG pour le compte de la 30e journée de Ligue 1. Le PSG a connu sa première défaite en L1 sous l’ère Ancelotti. Les nancéiens ont fait preuve d’un état d’esprit irréprochable dans l’abord de la rencontre. Combativité et solidarité furent les maîtres mots de la formation dirigée par Jean Fernandez, ce qui a fortement contrasté avec une équipe parisienne dilettante. Avec la victoire du LOSC cet après midi face au TFC, les parisiens voient revenir les dogues à 4 points, autant dire pas grand chose. La fin de saison s’annonce donc palpitante avec en ligne de mire le choc de la 34e journée, LOSC vs. PSG. Peu satisfait des dernières sorties de l’équipe, le Mister avait choisi d’effectuer quelques modifications aussi bien tactiques, avec un passage en 4-3-1-2, que techniques avec les absences remarquées de Sakho et Nenê. Ce système en 4-3-1-2 (très courant en Italie, Ancelotti jouait ainsi lorsqu’il officiait à la Juventus avec un certain Zinedine Zidane en numéro 10, plus récemment, l’Inter Milan adopta ce système avec Wesley Sneijder) est très dépendant de l’état de forme du meneur qui doit véritablement organiser les phases offensives. Avec un Pastore aux abonnés absents depuis le début de saison, on avait de quoi craindre le pire en consultant la feuille de match. Enfin, Ancelotti a tenté un second coup de poker, défensif celui-ci, en titularisant Camara en défense centrale et Armand dans le couloir gauche.
Sirigu (5) : une main peu être un peu molle sur le premier but nancéien, il fut l’une des rares satisfaction défensives de ce match. Contrairement à ce qu’annonçait il y a peu un rigolo lors de la palette du canal football club, il ne peut rien sur le second but et est très bien placé. Il laisse certes 5m sur son coté gauche mais l’action se déroule sur la droite donc Sirigu doit venir se rapprocher de son poteau droit. Mollo joue très bien le coup en plaçant parfaitement son ballon dans le petit filet. Il n’a pas eu grand chose à faire (un arrêt et un ballon détourné).
Jallet (4) : a fait preuve d’abnégation, de combativité et de générosité mais a constamment été en difficulté défensivement face à la technique de Mollo. Beaucoup de ballons perdus (avec notamment une relance plein axe en fin de première période). Il a effectué beaucoup de centres (12) mais peu ont trouvé preneur.
Bisevac (5) : de retour en défense centrale après avoir effectué quelques piges dans le couloir droit. Comme à son habitude le serbe n’a pas déçu, propre dans ses interventions (aucune faute commise), je regrette cependant le manque de communication avec son partenaire sur le deuxième but.
Camara (4) : le pari d’Ancelotti lors de ce match, force est de constaté qu’il s’est révélé perdant. N’ayant pas disputé de rencontre depuis un certain temps et n’ayant que peu de repères (aucun) avec Bisevac, il est impliqué sur les deux buts encaissés. Il tombe étrangement sur le premier but et n’attaque pas son joueur sur le deuxième. Camara est toutefois actuellement beaucoup plus rassurant que Sakho, il ne serait donc pas étonnant de le revoir jouer !
Armand (5.5) : il a bien tenu son couloir même s’il faut reconnaitre que le jeu de l’équipe lorraine penchait beaucoup plus à gauche. Il a effectué plusieurs montées intéressantes (il délivre notamment le centre décisif pour le but Sissoko). Remplacé à la 78e par Maxwell (non noté) qui revient de blessure.
Sissoko (6) : dans la lignée de ses précédentes sorties, Sissoko a délivré une prestation intéressante même s’il doit plus se canaliser lors de ses interventions parfois très limites. Buteur de la tête, il a remis l’équipe sur de bons rails en début de seconde mi-temps. A noter un pénalty non accordé par l’arbitre Duhamel à la 45e lorsqu’il mystifie Puygrenier qui, en retard, le percute pour stopper sa progression puis s’écroule en simulant un choc/blessure. Remplacé à la 86e par Ceara (non noté) qui fût inutile.
Bodmer (5) : de retour au milieu de terrain à la place de Thiago (Diego) Motta, il fut la plaque tournante de l’équipe (112 ballons joués). Première rampe de lancement, son activité à la récupération reste cependant limitée même s’il est le joueur qui a récupéré le plus de ballons (20) côté parisien.
Matuidi (4.5) : prestation décevante, Blaise est apparu effacé durant la partie et a très peu pesé sur l’entrejeu avec seulement 67 ballons joués et 12 gagnés. Donne l’impression de chercher sa place dans ce système à 3 milieux. Quelques relances hasardeuses.
Casper aka Pastore (4) : obtenu sur les 45 dernières minutes car il n’a pas joué lors de la première mi-temps. Zone sur le terrain sans trop savoir quoi faire, où se positionner et à qui donner la balle (il la rend donc souvent aux adversaires, 31 ballons perdus ce qui est ENORME). Se fout visiblement des notions de combativité et de solidarité, aucun repli lors de ses propres pertes de balles…
Ménez (3) : un seul mot me vient à l’esprit, nul. Aucun impact sur le jeu de l’équipe, en 79e minutes seulement 69 ballons joués, 21 perdus et 71% de passes réussies. Très faible pour le second attaquant. Il possède l’un des plus gros potentiels offensifs de Ligue 1, mais, à maintenant 25 ans j’ai peur qu’il ne l’exploite jamais pleinement. Vagabondant sur le terrain, il a été remplacé à la 79e par Gameiro (non noté).
Hoarau (2) : il a à peu près râté tous ce qu’il a entrepris. Malgré son mètre 92, Guillaume est nul de la tête. A une ou deux reprises, il a des actions intéressantes dans la surface mais il fut incapable de cadrer. Avec seulement 46% de passes réussies, son jeu au pied est indigne d’un joueur professionnel. On nous explique qu’un joueur comme Trézéguet n’a plus les capacités pour jouer en Ligue 1, mais quand je vois le but qu’il a inscrit avec River et les matchs d’Hoarau, je titularise Trézéguet sans aucun doute. Réalisme, capable de jouer en remise pied droit ou pied gauche et bon de la tête, tout l’inverse du Guillaume.
Ancelotti a tenté un coup pour casser la dynamique négative dans laquelle l’équipe semble s’installer depuis cinq matchs maintenant. Force est de constater qu’il a perdu son pari. Les joueurs donnent l’impression que les matchs vont se gagner tout seuls. Ils entrent sur le terrain en oubliant qu’en face, les autres joueurs ont coché cette rencontre contre le PSG depuis le début de saison et qu’ils vont généralement réaliser leur match de l’année. Comment est il possible de fournir deux mi-temps aussi différentes et ce avec constance car ce fut déjà le cas contre Bordeaux. L’engagement total de TOUS les joueurs est requis de la première seconde au coup de sifflet final s’ils souhaitent atteindre les objectifs qui leur ont été fixés, et produire ainsi un jeu intéressant (aussi bien pour eux que pour nous).
par Henri : Les Esthètes du Foot
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire