Au terme d’un match des extrêmes à très haute intensité, Parisiens et Sochaliens se quittent sur un score de parité, après une pluie d’occasions. Paris ne sera donc pas sacré en terre doubiste. Pour le verdict, rendez-vous peut-être dans 10 jours, au Parc cette fois, face au Stade Rennais FC…


24e minute, dans la douceur d’Auguste-Bonal. Thiago Motta, le métronome, distille une merveille de passe en profondeur pour Cavani, le goleador. El Matador enchaine contrôle de la poitrine et frappe en déséquilibre pour tromper Pelé (0-1, 24e) !



 Un pur bijou et on se dit à ce moment-là que cette 16e réalisation d’Edinson Cavani pourrait bien entrer dans l’histoire collective parisienne, en devenant le but du titre. Oui mais…



En face, le onze de la capitale doit batailler avec une formation sochalienne au bord du gouffre (18e) mais animée d’un état d’esprit irréprochable, insufflé par Hervé Renard depuis plusieurs mois. Un collectif doubiste pourtant bousculé pendant les 45 premières minutes par les leaders du championnat, qui font parler leur science du jeu.


Cavani, déjà, puis Lucas (20e) sont tout près d’ouvrir le score, avant la 24e minute et la délivrance au bout du pied de l’Uruguayen. Dix minutes plus tard, Lavezzi, à la lutte avec Sunzu, résiste et voit sa tentative filer à quelques centimètres de la transversale ! Le break était tout près !


On entre alors dans les arrêts de jeu de cette première période et Roudet, en face-à-face avec Sirigu au point de penalty, croit à l’égalisation. C’est sans compter sur un réflexe au sol du gardien parisien, mais cette action-là donne la tendance d’un deuxième acte nettement plus disputé.
Guidé par son instinct de « survie », le FCSM revient des vestiaires avec un visage clairement plus offensif. On dit souvent qu’il faut provoquer la chance : Illustration sur le premier temps fort sochalien, après le repos. Sirigu se détend une première fois sur une frappe de Corchia. Marange a suivi et centre, le portier italien boxe...sur Thiago Silva qui pousse le ballon involontairement dans sa propre cage (1-1, 55e).


Tout est relancé, et place alors à un scénario totalement débridé ! Paris, par trois fois, a d’abord l’occasion de répliquer rapidement mais ni Cavani devant Pelé (61e), ni Lucas (64e), ni Verratti (66e) ne peuvent concrétiser. Les espaces se creusent, le tempo s’accélère encore et encore, et Ayew de la tête (68e) puis Bakambu d’un tacle glissé (73e) font à leur tour passer des frissons devant la ligne de Sirigu.
De l’intensité, de l’engagement : jusqu’au bout, cette double dynamique rythme ce rendez-vous qui aura été spectaculaire, à défaut d’être décisif. Juste après 15h45, M. Desiage libère les 22 acteurs, avec un enseignement : Paris ne s’offrira pas sa 4e couronne de champion en Franche-Comté.


Il faudra encore patienter au moins 10 jours, avec la réception de Rennes, au Parc, pour avoir le verdict finale de cet épisode 2013-2014. En attendant, les hommes de Laurent Blanc continuent de faire de ce cru une saison record. En ramenant un point de Bonal, Paris égale son record de points en Ligue 1 (83, comme l’an passé). Autre chiffre : 76, c’est le nombre de buts inscrits désormais depuis le coup d’envoi de ce championnat, là aussi un record.
Voilà pour le bilan comptable. Pour les émotions, rendez-vous est pris au Parc, début mai…