En cette période de trêve internationale, Laurent Blanc s’est longuement confié à nos journalistes. Du bilan de ce début de saison aux échéances à venir, l’entraîneur parisien évoque tous les sujets. Temps forts.


Coach, après onze matches toutes compétitions confondues, vous êtes toujours invaincus (8 victoires, trois nuls). Peut-on parler d’un début de saison idéal ?


« C’est vrai que c’est un bon début de saison, mais on s’était préparé pour cela. La préparation réalisée en Autriche et en Suède s’est très bien déroulée, même si les premiers matches amicaux ont été compliqués. Mais si l’équipe était fatiguée, c’est aussi parce qu’elle avait bien travaillé. Avec deux matches nuls pour commencer, on peut dire que l’entame de championnat a elle aussi été compliquée. Mais on sentait que l’équipe montait en puissance au niveau physique, et cela s’est vérifié par la suite. Aujourd’hui, non seulement nous gagnons nos matches, mais on essaye aussi de produire du jeu. Et ça me plaît car cela correspond à ma manière de concevoir le football. »


N’était-ce pas un choix difficile de changer de manière de jouer après les bons résultats obtenus la saison passée ?


« Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise tactique. Tant que l’équipe gagne des matches, c’est que la tactique est bonne. Et l’année dernière, l’équipe a remporté le championnat. C’était donc le cas. Après, chaque entraîneur à ses particularités. Et j‘avoue que je préfère que mon équipe ait le ballon, car nous sommes moins en danger que lorsque nous ne l’avons pas. Mais je le répète, la meilleure tactique pour un entraîneur est celle qui lui fait gagner des points ! »



Pour continuer à parler tactique, dans quel(s) secteur(s) l’équipe peut-elle encore s’améliorer ?


« Avant toute chose, je pense qu’il faut continuer dans cette voie. Les joueurs s’impliquent dans cette philosophie de jeu et c’est une bonne chose. Mais nous devons encore nous améliorer dans la gestion de nos temps forts, pour concrétiser plus souvent nos occasions. Nous pouvons marquer encore davantage de buts, comme nous l’avons fait face au Benfica. »


Qu’avez-vous pensé du Classico face à  l'Olympique de Marseille ?


« Nous ne nous attendions absolument pas à ce scénario ! Et je regrette d’ailleurs que nous n’ayons pas joué ce match à onze. Mais c’est vrai que l’emporter à Marseille dans ce contexte, cela prouve que le groupe est concerné par ce que l’on propose. Et quelques soient les coups durs, nous sommes capables de conserver la 
même philosophie de jeu. »


Doit-on s’attendre à des changements pour le prochain match face à Bastia ?


« On va voir dans quelles conditions nous allons récupérer nos internationaux, surtout nos Sud-Américains, qui doivent effectuer de longs voyages. Nous avons également des suspendus pour cette rencontre et on sait qu’un marathon de match nous attend. Donc, par la force des choses, ce ne sera sûrement pas la même équipe que face à Marseille. Mais c’est une bonne chose car cela va permettre à certains de se reposer et à d’autres de grappiller du temps de jeu. »