Claude Makelele, entraîneur adjoint du Paris Saint-Germain est revenu sur son rôle d'homme de l'ombre toujours à l'écoute, mais aussi sur Mamadou Sakho qui se pose trop de questions sur son avenir dans le club de la Capitale et devrait selon lui se concentrer plus sur le terrain.
Vous plaisez-vous dans vos nouvelles fonctions d’entraîneur adjoint ?
Oui je suis à ma place. J’ai énormément reçu pendant ma carrière de joueur. Et il était temps de donner. Mais j’aime le fait de rester dans l’ombre. Je le vis comme un plaisir. Dans ma nouvelle vie, je me retrouve entouré de super professionnels. Je prends à Ancelotti pour le redonner aux joueurs. Et je vais à mon rythme sans me presser. Il faut savoir être patient. Vous savez, avant de jouer au Real Madrid, j’ai évolué au Celta Vigo.
Avez-vous envie d’entraîneur un club un jour ?
Ça viendra sûrement. Mais je vous l’ai dit, je grimperais les échelons un par un. Le temps est avec moi.
Votre nom a été cité pour devenir le sélectionneur des Espoirs…
Ce qui est agréable, c’est que les professionnels ont l’air de reconnaître la qualité de mon travail. Il n’y a rien de concret, mais je suis convaincu que j’ai la capacité pour faire de grandes choses. Mais ce n’est pas le moment de prendre des décisions pour mon avenir.
Qu’avez-vous découvert dans votre nouveau métier ?
L’importance du côté humain. Aujourd’hui, j’apprends aussi à devenir un éducateur. Les mots que j’emploie sont encore plus importants que lorsque j’étais capitaine. Avant, je n’étais qu’un grand frère. Maintenant, ma vision a changé. Je vois tout le travail invisible en dehors des terrains. Il faut prendre du recul, savoir analyser en apprenant aussi à se connaître soi-même. Je dois penser à la réceptivité des joueurs à mon discours. Parler pour parler ne sert à rien. Maintenant, je dois parler pour être entendu. Mon boulot, c’est d’aider les gars à faire une belle carrière. Avant, mes victoires étaient sur le terrain. Aujourd’hui, elles sont dans les sourires des mecs après l’entraînement ou un succès.
Votre relation avec Mamadou Sakho est très bonne. Qu’avez-vous envie de lui dire quand il fait savoir (nos éditions du 6 février) qu’il pourrait quitter Paris faute de temps de jeu ?
Mamadou, c’est l’avenir du club. C’est impossible qu’il s’en aille. Je lui ai dit : Dans ton rôle, pense football, travaille et reste un leader de l’équipe. Moi aussi, j’ai eu des mauvaises pensées quand j’étais joueur. Mamadou doit les chasser. Plus il sera compétiteur, mieux il avancera. Bien sûr, il a besoin qu’on lui dise qu’il est important, mais parfois, il doit se taire. Mamadou a atteint aujourd’hui un niveau où il ne peut plus faire l’enfant et demander de l’affection. C’est un professionnel. Là, il est dans un monde où les plus forts ne disent rien. Leur puissance parle pour eux. Plus Mamadou montrera sa force sur le terrain et plus il sera impossible de ne pas le faire jouer. Car c’est un super défenseur.
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