mercredi 27 février 2013

Cayzac : « Je regrette qu’il n’y ait plus de tifos, qu’il y ait moins de ferveur, moins de chants »


Alain Cayzac, l’ancien président du Paris Saint-Germain est revenu dans une interview croisée exclusive avec Pape Diouf ancien président de l'Olympique de Marseille sur son club de coeur pour Le Parisien.Morceaux choisis.


Compte tenu du match de dimanche, à quel type de rencontre faut-il s’attendre pour ce second clasico ?

 "Le PSG a un véritable avantage psychologique. Après une victoire, on est plus en confiance. Le cœur et la raison me disent que Paris devrait gagner. Je trouve que le projet des Qatariens est ambitieux, cohérent. Le fait d’arriver et d’aller très vite me semble une très bonne stratégie. C’est un actionnaire qui s’inscrit dans la durée. Le sondage, je vais le dire un peu vulgairement, je m’en fous! J’ai toujours appris que le fait d’être aimé, pour une marque, n’était pas le plus important. On aime les faibles, on admire les forts."


Certains, comme José Anigo, estiment que Leonardo n’a aucun mérite de recruter de très grands joueurs avec des moyens illimités…

"Je trouve que le recrutement est bon. Il y a des joueurs confirmés, mais prendre Verratti, Sirigu, Lucas, c’est intelligent. Leonardo est un type bien. Il est bien sûr plus facile de recruter quand on a de l’argent, mais Leonardo a des réseaux, il sait convaincre. Sinon, les grands joueurs ne seraient pas forcément venus à Paris. J’apprécie Leonardo. Je ne dis pas que ce qu’il a fait est miraculeux. Mais il représente bien le club. Le management du PSG me rassure : Nasser, Jean-Claude Blanc et Leonardo, c’est cohérent, chacun a son rôle."

Des clubs comme l’OM et le PSG ne doivent-ils pas être dirigés par des figures médiatiques comme vous l’étiez ?


 "A Paris, le projet est ambitieux. Après, ce sont les résultats qui parleront. Nasser est intelligent, il ne fait pas de faute de communication. Il n’attaque pas la France sur le montant des impôts, il n’arrive pas avec ses gros sabots."
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Parlons d’un sujet qui vous tient à cœur : les supporteurs. Le Parc des Princes a-t-il perdu son âme avec le plan Leproux ?

"Quand je réponds à cela, je suis toujours considéré comme un dangereux hooligan. Oui, le PSG a perdu une partie de son âme parce que les supporteurs historiques ne viennent plus. Je regrette qu’il n’y ait plus de tifos, qu’il y ait moins de ferveur, moins de chants. Mais ça ne veut pas dire qu’il ne fallait pas le faire. Mon système idéal, c’est préserver la sécurité et retrouver la ferveur."

L’antagonisme entre le PSG et l’OM est-il en train de faiblir ?

"C’est pour cela que vous mettiez de l’ammoniac dans le vestiaire (NDLR : en 2005, le vestiaire parisien avait été arrosé d’ammoniac, empêchant ainsi les joueurs de respirer) !"

"L’objectif maintenant, c’est que tous les supporteurs participent au clasico. Ça s’est bien passé dimanche. Il s’avère que j’ai apprécié les hommes qui ont dirigé l’OM. José Anigo, je l’apprécie, je n’aime pas les mercenaires, il n’en est pas un et il est aussi givré que moi quand il défend son club."

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