Leonardo, le directeur sportif du Paris Saint-Germain ce lundi dans « Luis Attaque » l'émission de Luis Fernandez sur RMC. Le dirigeant Parisien fait un petit point sur la dernière grosse rumeur de fin de mercato CR7, mais aussi sur les joueurs du club de la Capitale.
Leonardo enfin une victoire pour le PSG contre Lille (2-1, ndlr), est-ce un soulagement ?
On est
content, pas seulement de la victoire mais aussi de la manière. Ça fait
15 ans que le Paris Saint Germain n’avait pas gagné à Lille. C’est une
très bonne équipe qui joue l’Europe avec un effectif important.
L’ambiance était très bonne dans ce nouveau stade. C’était un match pour
nous et c’est le début de quelque chose dont on rêve.
Qu’est ce qui a changé entre le PSG d’hier et celui d’Ajaccio, Lorient ou Bordeaux ?
C’est
difficile de tout mettre en place. On se répète mais l’année dernière,
on a fait beaucoup de changements. On a changé l’ossature du club,
l’entraineur et 17 joueurs. Je trouve ça normal d’avoir besoin de temps
mais on ne veut pas trop s’en donner. On veut tout de suite transformer
ce nouveau PSG en résultats.
Mais l’entraineur Carlo Ancelotti est arrivé la saison dernière. Commence-t-il à s’habituer à la Ligue 1 ?
Oui
je pense, on trouve les solutions. Hier, c’était une bonne
démonstration. Mais outre la technique et la tactique, le plus important
c’est cette envie de victoire. Je crois que dans notre projet, c’est
indispensable d’avoir cet esprit-là. Le jeu, ça viendra après.
Y a-t-il eu un manque de motivation en début de saison ?
Ce
n’est pas de la motivation, on recherche notre manière de jouer et de
nous comporter. C’est normal. Si on parle Lille, Lyon et Marseille, ils
connaissent leurs objectifs. Au Paris Saint-Germain, même s’il y a de
grands joueurs, on doit encore tout mettre en place. On doit se sentir à
l’aise dans cette structure.
« Zlatan ? Le meilleur attaquant du monde »
De gros investissements ont été réalisés cet été. Ces grands joueurs connaissent les grands championnats et ils savaient qu’il y avait un gros projet autour du PSG…
Ils
sont dans un contexte différent. Le meilleur exemple, c’est Ezequiel
Lavezzi qui arrive de Naples. Il a 27 ans et à Naples, on ne connait la
ville que pour son club de foot. A Paris, c’est une autre vie. C’est une
grande ville et ça fait partie de l’évolution des joueurs. Il faut se
reconnaitre dans ce contexte.
On sent que sans Zlatan Ibrahimovic, auteur d’un doublé contre Lille, le PSG n’est plus la même équipe.
C’est
normal qu’une équipe sans Zlatan soit moins forte. On parle d’un joueur
immense. Il est énorme de charisme. Il ressemble à un basketteur de NBA
d’1m96 mais avec l’agilité et l’explosivité d’un joueur d’1m70. C’est
incroyable, il est unique. Aujourd’hui, si on prend les meilleurs du
monde, on parle de Cristiano Ronaldo et Lionel Messi mais ils ne sont
pas attaquants de pointe. Et le meilleur attaquant de pointe, c’est
Zlatan Ibrahimovic.
Le choix de Pastore semble moins évident. Il souffre en ce début de saison.
C’était
la recrue de la Ligue 1 de l’année dernière. Il a été obligé de subir
cette pression. Il a très bien répondu avec 10 matchs incroyables. Son
retour a été compliqué mais il a bien terminé la saison. Le problème,
c’est que cette année ça change encore. La concurrence arrive avec de
nouveaux joueurs et de nouveaux systèmes. Lui aussi, il doit s’adapter à
un nouveau poste.
Quelle est la véritable star de ce nouveau Paris Saint-Germain ?
La
star, c’est toujours le PSG. Et la place où il doit être, c’est tout en
haut. On parle trop de jalousie entre les joueurs au PSG. On parle de
l’ego de Zlatan mais hier, il y a quand même 10 joueurs qui viennent
fêter ses buts avec lui. C’est vraiment bien cet état d’esprit.
Après un début de saison mitigé, Carlo Ancelotti se sent-il sous pression ?
S’il
n’y a pas de pression, on rentre chez nous. On ne cherche pas une
situation confortable. Je parle pour moi et pour Carlo. Ancelotti, il
est tellement habitué à cette pression et à ces critiques qu’il a besoin
de ça. Les critiques pour les gens intelligents, ce sont toujours une
motivation et un moyen de réflexion. Il cherche la solution et il l’a
trouvée.
Pourtant, on l’impression qu’il fait énormément de changements de joueurs et de systèmes….
C’est
vrai qu’il ne faut pas changer tout le temps mais on doit avoir des
alternatives. On ne peut pas toujours avoir le même onze de départ et
une équipe qui joue de la même manière. On a 60 matchs par saison et
c’est normal tous ces changements de joueurs. On a beaucoup de
possibilités et il n’a jamais été question d’écarter Carlo. Les gens
disent : « le Qatar a dit » mais qui est le Qatar ? C’est comme si on
dit : « la France a dit… » Il y a un président au PSG. C’est lui qui
décide.
« Ronaldo est un joueur du Real »
Quelle a été votre réaction après les insultes de Jérémy Ménez, vice-capitaine du PSG, envers un arbitre italien sous le maillot de l’équipe de France ?
L’équipe de France
subit les problèmes du passé. A chaque fois qu’il se passe un évènement,
ça devient une discussion nationale. Au football, on n’est pas dans une
église, c’est comme ça. Il y aura d’autres insultes. Quand un autre
joueur le fait, on ne dit rien. Cette situation arrive un peu au PSG
aujourd’hui. On joue un peu contre tout le monde parce que le PSG est
riche et beau. J’espère qu’il n’y a pas d’autres influences que le
terrain.
Cristiano Ronaldo est un joueur qui pourrait intéresser le PSG ?
Non,
on est très content avec notre mercato. On a fait des choses
importantes. Beaucoup de choses sortent autour du PSG et un peu trop.
Ronaldo est un joueur du Real Madrid et on ne parle pas de joueurs des
autres équipes. C’est une question de respect.
Aucun joueur de Ligue 1 n’a été recruté par le PSG, avez-vous peur de recruter en France ?
Le
joueur qu’on a essayé de recruter, ce n’était pas facile d’un point de
vue économique. Aujourd’hui, les joueurs vont à l’étranger et les
Français sont difficiles à faire rentrer en France. Le marché français
pour nous, ça coûtait plus cher qu’à l’étranger. On demande toujours
plus au PSG. Pour les grands joueurs qui sont arrivés là, on était dans
la logique des grands clubs européens.
Ce sont des cycles. Aujourd’hui, l’Italie est ouverte à la vente. Elle a besoin de vendre pour faire le bilan. Dans quatre ans, la France accueillera l’Euro et pourrait peut-être profiter des difficultés économiques des autres pays pour recruter. La ligue 1 peut devenir le deuxième ou troisième championnat au monde. Nous n’avons pas peur des Français. Le marché français n’était pas moins cher pour nous. Pour nous, ça coûte toujours plus cher. Même quand on paye un prix, c’est toujours le double qui sort." On peut également ajouter qu'un attaquant du niveau d'Ibrahimovic ou un défenseur du niveau de Thiago Silva n'existent pas en Ligue 1. De plus lorsque le nom d'Hazard a été évoqué dans la saison, Seydoux et le LOSC ont immédiatement fait savoir qu'il est hors de question de renforcer un concurrent du championnat de France ...
Ce sont des cycles. Aujourd’hui, l’Italie est ouverte à la vente. Elle a besoin de vendre pour faire le bilan. Dans quatre ans, la France accueillera l’Euro et pourrait peut-être profiter des difficultés économiques des autres pays pour recruter. La ligue 1 peut devenir le deuxième ou troisième championnat au monde. Nous n’avons pas peur des Français. Le marché français n’était pas moins cher pour nous. Pour nous, ça coûte toujours plus cher. Même quand on paye un prix, c’est toujours le double qui sort." On peut également ajouter qu'un attaquant du niveau d'Ibrahimovic ou un défenseur du niveau de Thiago Silva n'existent pas en Ligue 1. De plus lorsque le nom d'Hazard a été évoqué dans la saison, Seydoux et le LOSC ont immédiatement fait savoir qu'il est hors de question de renforcer un concurrent du championnat de France ...
La concurrence en défense centrale est énorme avec Thiago Silva, Lugano, Alex, Sakho…
Je
suis très content pour Mamadou Sakho. Mais revenir sur le banc, ça veut
dire quoi ? Celui qui a le meilleur niveau joue et le joueur est à
disposition du groupe. Il n’y a pas de statut pour dire, lui il joue ou
pas. L’année dernière il a subi un gros coup. Ce n’était pas facile de
rebondir et il l’a fait rapidement. C’est un autre Sakho. Le même qu’il y
a deux ans, dans un contexte différent.
L’ambiance est-elle facile à gérer dans vestiaire ?
Il
y a des joueurs qui ne se connaissaient pas avant. On a beaucoup de
cultures et de nationalités différentes. Mais ça fonctionne très bien
dans le vestiaire.
Depuis l’arrêt des abonnements au Parc des Princes, le public ne supporte plus autant le PSG. Ne voulez-vous pas retrouver l’ambiance de ce stade du temps où vous étiez sur la pelouse ?
La
deuxième mi-temps contre Lorient, j’ai vraiment ressenti l’ambiance du
Parc des Princes. Quand l’équipe commence à se bagarrer sur le terrain,
le public répond. L'ambiance va monter en puissance en même temps que
l’équipe.
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