vendredi 20 janvier 2012

AK : «Si le PSG est champion, je me sentirai champion de France»




Antoine Kombouaré s'est confié sur les circonstances de son départ, ses relations avec Leonardo dans Le Parisien.

Sur les circonstances de son départ :

A Saint-Etienne, j’ai discuté avec Leonardo qui m’a dit qu’il voulait me voir le lendemain matin. Là, j’ai compris. Je savais que la fin était inéluctable. Le matin du match, j’ai réuni mon staff et je leur ai dit qu’il y avait neuf risques sur dix que ça s’arrête quelle que soit l’issue du match. J’ai senti, pendant les six mois, que je pouvais sauter à tout moment.

Sur sa relation avec Leonardo :

Leonardo faisait ce qu’il voulait. Avec lui, je savais à quoi m’attendre et comment il fonctionnait. Après Bordeaux (1-1), je lui ai dit : "Maintenant, si tu veux me virer, OK, tu mènes ta vie et moi la mienne." On s’est dit les choses et après, pour moi, c’était fini, je n’ai pas fait la gueule. Je ne me sens pas trahi.

Sur le sentiment d'inachevé avec le PSG :

J’aurai les boules jusqu’à la fin de mes jours et je me dirai que l’on m’a privé de quelque chose. Mais j’ai franchi un palier exceptionnel qui me permet de sortir par la grande porte. J’ai gagné en notoriété. Je suis gagnant. J’ai donné le bébé à Ancelotti qui va être champion. Si le PSG est champion, je me sentirai champion de France.

Sur Carlo Ancelotti :

J’aurais été vexé d’être remplacé par Makélélé, par exemple. Mais là, je suis remplacé par Ancelotti. Je ne l’accepte pas car j’avais envie d’aller au bout mais je peux comprendre. La seule raison pour laquelle j’ai été viré, c’est parce qu’ils ont engagé Ancelotti. C’est un entraîneur titré, expérimenté et qui est capable d’attirer des grands joueurs. Mais je ne me sens pas inférieur à lui.

Sur le sentiment de ses proches :

Ils n’ont jamais rien montré mais ils en ont souffert. Mon fils, les deux derniers mois, n’est plus venu au Parc. Il ne voulait plus. Le lendemain matin de Saint-Etienne, je devais partir en vacances. A 5h30 j’ai emmené ma famille à l’aéroport et avant de partir je lui ai dit que je n’étais plus l’entraîneur du PSG à partir de ce jour. Ils étaient contents, mon épouse, ma fille et mon fils.

Sur son avenir dans le football :

Il n’y a eu ni approche ni contact avec Monaco. J’ai reçu beaucoup de propositions, mais j’ai botté en touche. J’ai décidé de faire un break pour repartir au début de la saison prochaine. Je viens de vivre six mois super enrichissants qui m’ont permis de franchir un nouveau palier. J’ai pu démontrer, aux yeux de tous ceux qui avaient des doutes, ma capacité à vivre sous pression, à gérer des stars, une équipe, à la faire gagner et à ne pas sortir de mes gonds. Je crois que je peux désormais prétendre à des clubs de très haut niveau, en France comme à l’étranger. J’ai fait mes preuves.

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