Jallet : « Gagner pour ne pas avoir de regret »

A deux jours de la dernière rencontre de la saison face à Lorient, ce dimanche à 21h au Stade Yves Allainmat, le défenseur du PSG a évoqué les enjeux de ce match en conférence de presse, avant de faire un premier bilan de la saison des Rouge et Bleu.

Christophe, comment la préparation du match à Lorient se passe-t-elle ?

« C’est la dernière semaine et ce n’est pas terminé. On est obligé d’être sérieux car dans le football, il y a déjà eu des retournements de situation. On l’a vu le week-end dernier en Angleterre (Manchester City, qui était mené 2-1 lors du dernier match à quelques secondes du coup de sifflet final, s’est imposé 3-2 et est devenu champion). Tout le monde est fatigué mais reste donc concentré pour bien préparer ce match. On a envie de gagner ce match pour ne pas avoir de regret. Si on ne s’impose pas à Lorient et que, dans le même temps, Auxerre l’emporte face à Montpellier, on sera très déçu. Montpellier mérite son titre mais, si on peut le décrocher, ce sera une belle récompense. »

L’absence de Jérémy Ménez, suspendu, peut-elle peser ?

« Il est décisif depuis un moment. Se passer de lui n’est pas évident. Après, Kevin (Gameiro) peut prendre la profondeur tout comme lui. Guillaume (Hoarau) peut être bon point d’appui. On a les armes nécessaires pour palier son absence. »

Christophe, ton pourcentage de chance que le PSG soit champion dimanche ?

« Il est faible car nous n’avons pas notre destin entre nos mains. On doit gagner à Lorient pour espérer revenir sur Montpellier. Après, il faut qu’Auxerre les batte. Il y a donc beaucoup de facteurs qui entrent en jeu mais il y a quand même une chance. On y croit malgré tout. »

Le Lorientais Fabien Audard et Christophe Jallet, lors du match aller

As-tu un message à faire passer aux joueurs de l’AJA ?

« Non, ce sont des professionnels. Cette situation ne doit pas être facile pour eux. Je suis descendu en National avec Niort (en 2005) et ce n’était pas évident. Après, les joueurs auxerrois auront sûrement envie de se montrer pour rester dans l’élite. Je pense qu’ils donneront tout devant leur public. »

Si le PSG n’est pas champion, auriez-vous des regrets ?

« Forcément, car on a eu plusieurs occasions de prendre la main. On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. Nous aurions pu arriver à cette dernière journée dans de meilleures conditions. Lors du premier match face à Lorient (0-1) ou à Auxerre (1-1), puisqu’une victoire aurait eu un impact car on revenait bien sur Montpellier. A Lille (1-2) aussi, car nous avions le match en main. Après, dans une saison, on a toujours des regrets. Collectivement, cela n’a pas toujours été facile car il y a eu beaucoup d’arrivées lors des mercato estival et hivernal. Tout ne peut pas arriver en claquant des doigts. Les Montpelliérains, eux, jouent ensemble depuis trois ans. »

Quel est ton plus beau souvenir de la saison ?

« La victoire à Dijon (2-1) était un moment vraiment important. Nous étions à dix après l’expulsion de Momo (Sissoko). Dans la dernière minute, Jérémy (Ménez) a un éclair et décale Kevin (Gameiro) qui marque. Toute l’équipe et les remplaçants quittent le banc et sautent sur Kevin… Dans le vestiaire puis dans l’avion, nous avons passé un très bon moment. »

Mamadou Sakho et Christophe Jallet à l'entraînement cette semaine

Tu découvriras la Champions League la saison prochaine…

« C’est une vrai joie, un rêve depuis que j’ai commencé à Niort, il y a dix ans. Gagner des titres et jouer de grandes compétitions, c’est un grand bonheur. »

Que représente le brassard de capitaine pour toi ?

« C’est une fierté, une belle marque de reconnaissance. Après, je ne sais pas si je suis celui qui possède le plus de légitimité pour le porter mais, si je l’ai, c’est que je dois représenter quelque chose au sein du groupe. »

As-tu parlé avec Kevin Gameiro, Guillaume Hoarau et Mamadou Sakho de leur absence de la pré-sélection de Laurent Blanc pour l’Euro ?

« Oui. Pour les deux premiers, qui jouent un peu moins, c’est une demi-surprise. Concernant Mamad’, il a certes moins joué mais on peut en dire autant de Yoann Gourcuff. Il doit continuer à travailler. Il a subi une perte de confiance, mais a toujours répondu présent dans l’état d’esprit, qu’il joue ou pas. Cela tombe au mauvais moment pour lui car il y a l’Euro. Mais il est jeune et il apprend. Il rebondira très vite et sera de retour au plus haut niveau. »

via PSG.fr