dimanche 15 avril 2012

Ménez : « Il y a un côté anti-Paris »



Jérémy Ménez, le n°7 parisien s'est livré dans un long entretien dans Le Parisien sur la saison avec le Paris Saint-Germain et sa situation personnel et sur l'arbitrage très sérvère contre le club de la capitale.


Après leur victoire à Marseille (3-1), les Montpelliérains sont-ils devenus les favoris pour le titre ? 

 Non. Il y en a toujours deux. Mais ce que je constate, c’est que les arbitres sont nuls. Dans ce match, des fautes auraient dû être sifflées pour l’OM. A un moment, il faut se poser les bonnes questions. Il y a un côté anti-Paris qui ressemble à de la jalousie. Attention, Montpellier fait une superbe saison. Si cette équipe est championne, ce sera mérité. Mais sur les petits détails, on siffle surtout contre le PSG.

Ce serait un échec pour Paris de ne pas finir champion ? 

Oui. Et une grosse déception. Mais si on n’y arrive pas, il conviendra aussi de dire que le PSG jouera la Ligue des champions, le premier objectif du club. On devra positiver et se dire que le meilleur reste à venir.

Avez-vous identifié vos manques ? 

On peut critiquer plusieurs domaines comme les coups de pied arrêtés. Mais les joueurs offensifs ont également une part de responsabilité. A-t-on tout fait pour aider nos défenseurs? Il y a eu des résultats comme les matchs nuls à Nice (0-0), et Caen (2-2) ou contre Bordeaux (1-1) qui n’ont pas aidé. Ça, Montpellier a su l’éviter. Mais tout n’est pas joué.

Contre Dijon ou Caen, Paris a beaucoup souffert. Auxerre va-t-il poser autant de problèmes? 

Quand on affronte des équipes du bas de tableau, elles jouent comme si elles étaient troisièmes du classement. Il y a aussi un peu de suffisance de notre part. On se dit peut-être qu’on est Paris et que ça va suffire. Ensuite, on réagit car on a de la fierté. Mais si on avait commencé à jouer certains matchs dès le début, on serait premiers avec quatre ou cinq points d’avance. Contre Auxerre, il faudra débuter comme face à l’OM.

Face à Marseille, vous avez évolué au poste d’avant-centre. Avez-vous aimé ce rôle ?

J’ai toujours joué à ce poste. En équipe de France de jeunes et avec Guy Lacombe à Sochaux, c’était comme ça. Peu à peu, j’ai reculé. Face à l’OM, j’ai pris beaucoup de plaisir, même si j’ai touché peu de ballons.

En début de saison, vous visiez les 10 buts. Est-ce encore jouable ? 

J’en suis à 5, et il reste 7 matchs. Bien sûr que c’est possible. Je me dis aussi que si j’avais converti toutes mes occasions de but depuis le début, j’aurais déjà dépassé cet objectif. J’ai perdu cet instinct de buteur que j’avais avant. Je dois refaire des appels tranchants pour le retrouver.

Comment jugez-vous votre saison ? 

Je peux toujours mieux faire mais je suis plutôt satisfait. Mes statistiques (NDLR : 10 passes décisives et 5 buts) sont bonnes. Il y a des matchs où j’aurais pu faire plus d’efforts, mais on est plus sévère avec moi qu’avec d’autres. Mon jeu est plus solide car je pense plus à l’équipe et je m’emporte moins. Il m’a peut-être fallu plus de temps que d’autres, mais je pense que j’atteins la maturité.

Javier Pastore a été sifflé contre l’OM. Est-on trop dur avec lui ? 

Il faut l’aider. Les sifflets ne font de bien à personne. Les 42 millions pour son transfert, il ne les a pas demandés! Il est jeune. Mais il doit donner plus. Quand il est moins bon, il doit se rattraper en aidant l’équipe.

Le trio Ménez - Pastore - Nene peine à s’exprimer… 

(Il coupe.) Mais il n’y a pas que nous! Le jeu part de derrière. On ne peut pas tout faire. Les milieux doivent nous aider. Une équipe, ce n’est pas trois joueurs devant qui se débrouillent seuls.

Hatem Ben Arfa, un concurrent pour l’Euro, est en pleine forme avec Newcastle. Qu’en pensez-vous ? 

(Sèchement.) C’est bien. Je suis content pour lui. (On le relance sur le sujet mais il se tend.) Une autre question, s’il vous plaît…

En dehors du foot, vous intéressez-vous à la campagne présidentielle ? 

Un peu, mais je n’ai jamais voté. Je sais que ce n’est pas bien. J’ai l’impression que voter ne sert à rien. C’est peut-être une erreur, j’en suis conscient. Ce n’est pas un bon exemple.

via Le Parisien

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