Salavatore Sirigu 24 ans, le gardien n°1 du Paris Saint-Germain et international italien s'est confié dans L'ÉQUIPE. Il est aussi un des joueurs les plus réguliers du club de la capitale, il essaye d'expliquer les problèmes rencontrés dernièrement par son équipe.
« C’est vrai, on pourrait compter quelques points en plus, mais ils nous ont échappé parce qu’on n’a pas toujours été assez concentrés. [...] Mais les très bonnes équipes se construisent sur la durée. La nôtre a été créée cette année et c’est toujours difficile de trouver une cohésion parfaite. [...] Il y a des moments où on doit comprendre qu’il ne faut pas toujours attaquer mais être bien placés, concentrés, mieux gérer la possession du ballon et repartir tranquillement. »
L'objectif initial se qualifier pour la Ligue des Champions.
« Quand je suis arrivé ici, personne ne m’a dit : "Notre objectif, c’est de gagner le Championnat tout de suite." Leonardo m’avait dit que ce serait déjà très bien de se qualifier directement pour la Ligue des Champions. Aujourd’hui, on est à égalité avec Montpellier et on tient l’occasion d’être champion. On doit se mettre dans la tête qu’on a la possibilité de le faire. »
« Tout le monde voudrait qu’on gagne 3-0 ou 4-0 »
« En fait, on attend trop de choses du PSG. Tout le monde voudrait qu’on gagne 3-0 ou 4-0. Mais Paris est l’équipe la plus médiatique de France. Nos adversaires sont transcendés. Caen, par exemple, a fait un match incroyable contre nous. [...] À Paris, on doit avoir conscience de ça », a-t-il avoué. Toujours est-il que le natif de Nuoro est satisfait de ses découvertes cette année en France. « Oui, je suis vraiment content d’être ici. Je n’étais pas obligé de quitter Palerme, mais j’étais dans une situation difficile. Quand le président te dit : "Je veux que tu dégages", parce qu’il pensait que mon cycle était fini, que je ne pouvais plus rien apporter à l’équipe, ça devient compliqué. Alors quand Leonardo m’a parlé, je me suis dit qu’il fallait que je change. Mais quand on le fait, il vaut mieux changer radicalement : de pays, de langue, de coutumes, de Championnat. Sinon, ça ne sert à rien. En même temps, ce n’était pas partir en Alaska ! »
Il parle d'un joueur qu'il connaît bien à savoir Javier Pastore, les critiques à son sujet sont parfois exagérées.
« Il a eu une période un peu difficile avant Noël, surtout physique. Après, c’est reparti, mais il s’est blessé au moment où il revenait bien. Depuis son retour, je pense qu’il a fait des trucs bien, a marqué des buts importants. Ce n’est pas un joueur devant la défense comme Thiago Motta ou "Momo", qui touchent beaucoup de ballons. Le jeu ne part pas de lui. Il est comme Jérémy (Ménez) ou Nenê, il est là pour faire la différence. Et quand ces joueurs-là ne sont pas très bien, c’est vrai, on souffre. [...] Mais je trouve que, parfois, les critiques sont exagérées. C’est sans doute parce que le PSG l’a acheté très cher. Mais cela ne l’atteint pas. On pourrait même lui dire que c’est le plus con de tous les cons, il s’en foutrait. Ça fait partie de son caractère. »
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