Pierre Ménès, le célèbre consultant du Canal Football Club sur Canal + est revenu sur la victoire du Paris Saint-Germain face à Dijon (1-2). Il souligne les qualités mentales des joueurs de Carlo Ancelotti, et trouve logique l'expulsion de Mohamed Sissoko qui n'a pas empêché le club de la capitale de s'imposer.
"Le PSG est allé arracher la victoire à Dijon. Et comme toujours avec Paris cette saison, il y a beaucoup de choses à dire. Le leader avait pris ce match par le bon bout mais a été coupé dans son élan par l’expulsion de Sissoko. Au CFC, Duga avait tendance à dire que c’était sévère. Je ne suis pas d’accord : OK, il met le pied sur le ballon. Mais c’est l’excès d’engagement qui importe dans ce cas. Et qui est sanctionné. Sanchez commet à peu près le même geste sur Lemoine samedi soir. Sauf que là, il rate le ballon et envoie le Stéphanois à l’hosto. Et ça se joue à une poignée de centimètres ou à quelques dixièmes de seconde. Ca me rappelle notre accrochage sur le blog l’an passé sur l’expulsion de Pepe lors de la demi-finale aller de LDC Barça-Real. Oui, on est d’accord : le Portugais ne touche pas Daniel Alves. Mais c’est un sacré coup de bol. A dix centimètres près, il lui pétait la jambe. Et ne me dites pas qu’un Pepe lancé à pleine vitesse maîtrise son corps et ses gestes au centimètre près…"
"Bref, toujours est-il que Sissoko semble victime de sa réputation depuis son arrivée à Paris. C’est un colosse et la moindre de ses interventions un tant soit peu musclée est sujette à caution. En tout cas c’est dommage pour lui car il avait été très bon jusque-là. Et là, petit hommage à Ancelotti qui n’a rien changé à son plan de départ en conservant ses quatre joueurs offensifs. Dont Hoarau auteur d’une action aussi insolite qu’improbable : glissade, une-deux avec le défenseur, débordement le long de la ligne de but et passe décisive pour Tiéné. Le tout en 5 secondes ! "
"Comme d’habitude, Paris a craqué sur un coup de pied arrêté, ce qui tendrait à signifier deux choses : soit ils sont vraiment faiblards sur coup de pied arrêté, soit il est très compliqué de mettre un but à Sirigu dans le jeu. Un peu des deux, sans doute. […] Ragaillardi par cette égalisation, Dijon a alors tenté de forcer la décision en fin de match et a été puni de ce petit péché de gourmandise en encaissant un contre de 80 mètres initié par un Ménez auteur d’un sprint impressionnant de fraîcheur à la 92e minute du match."
"Oui, Ménez n’est pas le joueur le plus collectif qui soit. Oui, Ménez ne fait pas toujours le bon choix. Mais hier soir, il a délivré sa 10e passe décisive de la saison et peut-être relancé au passage un Gameiro à la cave depuis des semaines. C’est le 7e but inscrit par le PSG dans les arrêts de jeu, et ça fait quatre points acquis dans le money time sur les quatre derniers matchs (Montpellier, Lyon, Dijon). Mais le plus important est ailleurs : dans cette solidarité grandissante qui semble habiter cette équipe."
"Pour autant, Paris n’a pas encore la maîtrise collective ni l’aisance dans le jeu qu’on est en droit de d’espérer. Enfin apparemment, on n’a pas le droit de dire ça sous peine de se voir donner des leçons par l’ahuri de service de « Radio-poissonnerie », selon qui je serais critique envers Ancelotti parce que le patron du PSG est aussi celui d’Al -Jazeera, chaîne concurrente de Canal. Autant de bêtise et de bassesse réunies, je ne vois plus qu’une solution : aller consulter, et vite." a indiqué Pierre Ménès.
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